Le chemin vers la stabilisation des troubles de l’humeur bipolaires est long mais qu’il vaut la peine être vécu.
ARGOS 2001 DOUBS - FRANCHE-COMTE ACTUALITES : Informations et entraide autour des troubles bipolaires
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Témoignage malade bipolaire type 2, pour les malades, proches et aidants parce que partager c'est déjà mieux comprendre :
Témoignage malade bipolaire type 2, pour les malades, proches et aidants parce que partager c'est déjà mieux comprendre :
" Bonjour, je m’appelle Céline, je suis bipolaire type 2. Je me soigne avec des médicaments et des conseils d’hygiène de vie que j’applique au mieux. Aujourd’hui, je suis équilibrée après quinze ans de galère ponctués par dix dépressions sévères, deux phases hypomaniaques, un virage maniaque et une phase maniaque.
Avec ce témoignage, je voudrais, plutôt, m’adresser aux malades mais aussi aux proches de malades bipolaires. Je voudrais vous dire quels ont été les effets destructeurs de la maladie ; comment nous avons pu y faire face et comment , encore aujourd’hui, nous y faisons face.
Ce que je vais vous dire ne porte aucun jugement mais raconte simplement mon point de vue.
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La maladie bipolaire est extrêmement destructrice pour nous, malades, mais aussi pour nos relations sociales:
Avec nos amis, cela été pour certains, l’incompréhension et la colère. De très bons amis ne se sont pas révélés les plus écoutants, ni les plus bienveillants. Cela m’a fait mal. Aujourd’hui, peu sont encore nos amis.
Avec ma famille avec laquelle je m’entends très bien, en temps normal, cela a été aussi très difficile.
Maman n’a rien compris pour elle consulter un psychiatre était impensable.
Mes frères ont eu des réactions différentes. L’un m’a soutenue et a soutenu mon mari. L’autre n’a rien dit alors que nous étions proche petits.
Mes enfants, lors de mes crises de troubles de l’humeur, ont été protégés par mon mari. Ils voyaient leur maman dans un état différent de d’habitude mais disaient « maman est malade, elle est soignée, cela ira mieux ». Et comme je je remontais la pente après chaque dépression et que je retrouvais mon état normal, ils étaient rassurés.
Mon mari ne me reconnaissait pas, il était désarmé et ne savait que faire. Je crois qu’il s’est raccroché à l’image qu’il avait de moi avant ma première crise et à mon état normal entre les crises.
Lors de mes dépressions, il ne comprenait pas pourquoi la femme qu’il aimait était dépressive, avait des idées très noires et était si terrorisée au fond de son lit. Il voulait vraiment m’aider mais ne sait pas comment s’y prendre face à mes dépressions sévères inexpliquées. Il a essayé d’être patient. Il m’a poussée à aller consulter ; il m’a accompagnée chez le médecin autant que possible car il a un travail très prenant. Il m’a fait hospitalisée, avec mon accord, lorsqu’il y en avait besoin. Sa présence a été indispensable pour moi.
Lors de mes phases hautes, il a été complètement désorienté, déstabilisé devant mes attitudes impossibles à raisonner. Il était perdu, meurtri et ne comprenait pas ce qui se passait.
Les deux premières phases ont été hypomaniaques et de courtes durée donc il n’y a pas trop de conséquences.
La troisième phase haute a été un virage maniaque qui m’a fait monté en phase maniaque. Cette phase maniaque a été catastrophique pour notre couple, notre confiance mutuelle et a ébranlé notre amour.
Lors de cette montée en manie, j’ai fait toutes les conneries qu’un malade peut faire lors de ces crises maniaques. Ce que j’ai fait à laisser beaucoup de traces et de cicatrices. Il est très difficile pour mon mari et moi-même de comprendre, d’accepter, d’oublier et peut-être de pardonner.
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Ce virage maniaque a aboutit à une hospitalisation et là, le diagnostic de troubles de l’humeur ou bipolarité est tombé ! Ouf !
Alors, tout mon entourage et moi-même ont pu mettre des mots sur les maux.
Alors, la réalisation que les crises de changements d’humeur et leurs conséquences étaient dues à une maladie a été salvatrice.
Alors, la compréhension a pu s’installer et le dialogue se renouer. Mon mari, mes enfants, quelques proches se sont informés et ont compris. Aujourd’hui ils me soutiennent et m’aident à faire face à ma maladie.
Alors, un traitement médicamenteux avec des thymorégulateurs a été mis en place et est, aujourd’hui, bien suivi par moi-même et par le psychiatre.
J’ai pu suivre des séances de psycho-éducation animées par un médecin du CHU. Elles m’ont permises de mieux accepter et de mieux comprendre ma maladie. Des séances étaient aussi organisées pour les proches, mon mari y a participé. Cela lui a permis de réaliser l’impact de la maladie sur d’autres proches.
Par ailleurs, je fais, régulièrement, des séances psychothérapie de type T.C.C.( Thérapie Cognitivo Comportementale). Elles m’aident, notamment, à mieux gérer l’ampleur de mes émotions. Je tiens un agenda de l’humeur, outil indispensable au suivi de mes variations de l’humeur et de leur effets (sommeil, activités physiques, plaisirs, contrariétés, régularité des repas, etc…).
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Aujourd’hui, je suis équilibrée. Je suis comme un funambule sur son fil avec un balancier renforcé et un filet représenté par mon entourage, le médecin et la psychologue.
J’espère que ce témoignage pourra aider les malades ayant des troubles de l’humeur appelés bipolarité.
J’espère que ce témoignage pourra aider les proches et les aidants. Car pour moi arriver à l’équilibre nécessite un travail d’équipe entre les malades, leur entourage, les médecins et les psychologues.
Que la vie est belle pour tous lorsque la maladie bipolaire qui est en moi est devenue calme !
A propos de la stabilité et de quelques clés, ici personnelles :
A propos de la stabilité et de quelques clés, ici personnelles :
Le traitement est une chose mais loin d'être la seule !
- certes, un traitement stabilisateur nécessaire (mais pour moi pas forcément suffisant car vivre ce n'est pas que survivre).
- le travail personnel en psychothérapie (depuis près de 15 ans maintenant).
- des groupes de parole et réunion d'information à ARGOS 2001 (association de bipolaires et de proches où je me suis aussi investi) qui ont fait office de psychoéducation.
- une certaine hygiène de vie même si je peux me permettre quelques écarts exceptionnels.
- du sport pour le bien-être physique et mental, et aussi pour perdre du poids accumulé (de 105 kg à 80 kg actuellement presque mon poids avant les troubles).
- des relations amicales plus variées et fiables (anciennes relations, faites lors d'activités, au travail, ou sur les réseaux, car ça existe !).
- des moments de promenades seuls ou entre amis dans la nature.
- un investissement dans ce qui me plaît (passions notamment écriture et musique, bénévolat à l'hôpital, représentant des travailleurs de mon établissement, ...) et qui fait sens pour moi.
- travail aussi (même si j'ai choisi un temps partiel actuellement, où je trouve un équilibre).
- logement personnel (pendant j'étais au chômage retourné dans ma famille).
- un moment aussi, une relation sentimentale qui certes s'est terminée mais je ne désespère pas que retrouver quelqu'un, surtout que grâce à tout ce qui précède, j'ai acquis une bonne confiance en moi.
Tout cela m'aide énormément et donne un sens à ma vie qui maintenant, je le sais, vaut vraiment la peine d'être vécue !
TÉMOIGNAGE : Redfield Jamison, née le 22 juin 1946, est une psychologue et essayiste américaine. Elle est l'une des tout premiers experts américain du trouble bipolaire, dont elle souffre elle-même.
TÉMOIGNAGE : Redfield Jamison, née le 22 juin 1946, est une psychologue et essayiste américaine. Elle est l'une des tout premiers experts américain du trouble bipolaire, dont elle souffre elle-même.
Extraits de "l'exaltation à la dépression"
"M'en donnerait-on le choix, je me suis souvent demandé si je voudrais être bipolaire. Si l'on ne pouvait pas se procurer de lithium, ou s'il ne me réussissait pas, la réponse serait un non catégorique – sous le coup de la terreur. Mais le lithium agit très bien sur moi, et je peux donc me permettre de poser la question.
Chose étrange, je crois que j'hésiterai sur le fait d'avoir cette maladie.
Ce n'est pas simple. L'accès mélancolique est horrible au-delà de tout ce qu'on peut s'en représenter -mots, sons, images – et je ne voudrais pas en passer de nouveau par une dépression prolongée. Méfiance, manque de confiance en soi et de respect de soi, incapacité de jouir de la vie, de marcher, parler ou penser normalement, épuisement, terreurs nocturnes, terreurs diurnes, tout cela détruit les relations. Il n'y a rien de bon à dire de la dépression si ce n'est qu'elle vous apporte l'expérience d'être vieux et malade, et mourant. D'être lent d'esprit, de manquer de grâce, d'élégance et de coordination. D'être laid, de ne pas croire un instant aux possibilités de la vie, aux plaisirs du sexe, au ravissement de la musique, à votre aptitude à rire et à faire rire les autres.
Les autres laissent entendre qu'ils savent ce que c'est d'être déprimé parce qu'ils ont rompu avec quelqu'un, divorcé, ou perdu leur emploi. Mais ces expériences-là sont riches d'émotions et de sentiments.
La dépression, elle est terne, vide, intolérable. Et assommante. Les gens n'ont pas le courage de rester près de vous. Ils pensent qu'ils le devraient, ils leur arrivent même d'essayer. Mais vous savez, ils savent que vous êtes ennuyeux à périr – irritable, paranoïaque, dépourvu d'humour, éteint, critique, exigeant. Ils ont beau dire et faire, ils ne parviennent jamais à vous rassurer, à vous réconforter. Vous avez peur et vous leur faites peur. Vous n'êtes plus du tout vous-même mais vous le redeviendrez bientôt, et vous êtes bien sûr que ce ne sera pas le cas.
Alors, pourquoi voudrais je être concernée de près ou de loin par cette maladie ? Parce que je crois honnêtement que je lui dois d'avoir éprouvé plus de choses, plus profondément. D'avoir eu plus d'expériences, plus intenses. D'avoir aimé davantage et d'avoir été plus aimé. De rire plus souvent pour avoir plus pleuré. De mieux apprécier le printemps au sortir de l'hiver. D'avoir porté la mort aussi étroitement qu'une salopette, et d'en avoir mieux conscience- comme de la vie. De connaître le meilleur et le plus détestable des êtres. D'avoir appris lentement la valeur de l'affection, de la bienveillance, de la sincérité. De savoir ce que c'est d'être là dans les coups durs.
J'ai pris la mesure de mon esprit et de mon cœur, vu combien tous deux sont fragiles, et demeurent si mystérieux. Déprimé, je me suis traîné à quatre pattes pour traverser une pièce, et ce la pendant des semaines. Mais normale ou maniaque, j'ai couru plus vite, pensé plus vite, aimé plus fort que la plupart des gens que je connais. Et je pense que cela tient pour beaucoup à la maladie – à l'intensité qu'elle donne aux choses, à la perspective qu'elle m'impose. Je crois qu'elle m'a fait toucher les limites de mon intelligence qui ne sait pas toujours ce qu'elle veut, et les limites de mon éducation, de ma famille, de mon instruction. Les limites de mes amis.
Mes innombrables manies modérées, et les manies franches elles-mêmes, m'ont toutes apporté un supplément de perception, d'émotion, et de réflexion. Même quand j'étais le plus effroyablement psychotique – délirant, halluciné, forcené – j'avais conscience de découvrir de nouveaux espaces de mon cœur et de mon esprit. Certains ce ces aspects inconnus de moi-même étaient beaux à couper le souffle, à vous tuer sur le coup – moi, ils m'aidaient à vivre. D'autres étaient grotesques et laids, j'aurais préféré ne pas les connaître et ne jamais les revoir. Mais, toujours, il y avait cette découverte de moi-même et, dans mon état normal, que je dois à la médecine et à l'amour, je ne peux pas imaginer devenir blasé de la vie, parce que je connais ces échappées inépuisables.
Il y a une souffrance, une jubilation, une solitude et une terreur propres à la folie bipolaire. Dans ces envolées, c'est fantastique. Les idées et les émotions fusent à la vitesse des étoiles filantes. Et puis soudain tout change. La lucidité fait place à une confusion accablante...., on devient irritable, mauvais, craintif, insupportable, totalement égaré dans les plus sombres cavernes de l'esprit. Et cela n'a pas de fin, la folie creusant elle-même sa propre demeure.
Je ne suis pas toujours certain qu'une vie simple et tranquille m'aurait convenu, mais ça ne m'empêche pas d'en rêver........."
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7Témoignage sur les signes de la manie
Témoignage sur les signes de la manie
" Personnellement, avant d'entrer dans un désastre mental à part entière, ce sont les petits signes avant-coureurs que je me dirige de travers. Je suis sûr que toute personne atteinte de trouble bipolaire a ses propres petites lumières clignotantes (qu'elle y adhère ou non), mais ce sont mes cinq signes de catastrophe en attente.
La plupart des gens connaissent, ou du moins ont entendu parler, de certaines des principales caractéristiques d'une personne aux prises avec des épisodes maniaques - les pensées impétueuses, la rage et l'instabilité de l'humeur, l' hypersexualité et les idées suicidaires, pour n'en nommer que quelques-unes. Mais il y a toutes les petites choses – les petites luttes avant les cataclysmiques.
Personnellement, avant d'entrer dans un désastre mental à part entière, ce sont les petits signes avant-coureurs que je ressens. Je suis sûr que toute personne atteinte de trouble bipolaire a ses propres petites lumières clignotantes (qu'elle y adhère ou non), mais ce sont mes cinq signes de catastrophe en attente.
1. Dépenser des folies
Une bizarrerie pour certains, c'est une catastrophe pour moi.
Quand mon esprit va mal, je vais acheter des billets d'avion de dernière minute pour ma prochaine grande aventure dans le Sud, aller en ligne et acheter deux cocottes Le Creuset… vous savez, juste parce qu'ils ont mes deux couleurs préférées.
Je vais à l'épicerie et j'achète la nourriture d'un restaurant pour la semaine, sans oublier les produits non alimentaires. J'ai vraiment besoin de ce nouveau lave-vaisselle et de l'aspirateur haut de gamme.
Remarquez, je ne peux rien me permettre. Mais peu importe. Heureusement, je conserve les reçus et Alaska Airlines a une politique d'annulation de 24 heures.
2. Adopter des animaux de compagnie
Cela ne sonne pas mal. Je veux dire qui n'aime pas les animaux ?
Mais, il doit y avoir une limite, car la nourriture pour animaux de compagnie, les visites chez le vétérinaire, les médicaments contre les puces et les produits de première nécessité s'additionnent rapidement.
L'envie d'héberger tous les animaux du monde est palpable. À un moment donné, j'ai adopté trois chatons en deux jours, ce qui porte notre total à cinq chats. Nous avions déjà des chèvres et des chiens, et bien sûr des poulets (parfois ils comptent comme animaux de compagnie).
3. Troubles de l'élocution.
Je serai au milieu d'un dîner ou d'une conversation avec un ami et je commencerai à brouiller les mots ou à trébucher sur mes histoires.
Je ne peux pas parler aussi vite que je pense. Parfois, les choses que je dis n'ont pas de sens parce que mon esprit a sauté quelques étapes et que ma langue essaie de les remplir.
4. Mémoire et concentration
C'est également courant avec mes épisodes dépressifs. Lorsque mon esprit est déséquilibré, ma mémoire et ma concentration s'évaporent.
Je vais aller en ville faire quelques courses et faire le plein d'essence, mais je ne me souviens plus de ma liste de courses et je rentre chez moi sans faire le plein. J'entre et je sors des pièces en essayant de me rappeler pourquoi j'y suis entré en premier lieu. Cela s'aggrave lorsque je ne peux pas suivre les indications de la carte ou lorsque les endroits que je visite fréquemment me semblent étranges.
5. Bonnes idées
Tous. Chaque dernière idée que j'ai est géniale. Qu'il s'agisse d'ajouter un ajout de m2 carrés à notre maison, de changer d'emploi sur un coup de tête, de déménager dans le Colorado et d'acheter une cabane dans le Montana.
Tous. Génial! Sauf qu'ils ne le sont pas, à ce moment-là ou tout à la fois. Qui veut être dissuadé d'une bonne idée ?
Comment rester sous contrôle ?
Ralentissez . Je ne peux pas insister sur ce point. La manie bipolaire et l'hypomanie sont rapides, rapides, rapides. Tout est urgent et immédiat.
Mon entraîneur de course à pied m'a dit un jour : "Quand tu te sens pressé, ralentis." Ça marche. Maintenant, cela ne veut pas dire que j'attrape toujours les signes. Mais, avec le temps, je suis arrivé au point où je fais plus attention à ces petits avertisseurs de fumée au lieu d'attendre que toute la maison soit en feu.
Je dois ralentir et réfléchir, ralentir et me vérifier, ralentir et demander des conseils extérieurs. Il est incroyablement difficile de douter de mon propre esprit ; encore plus difficile d'admettre que je suis trop zélé dans mes actions ou mes pensées.
Mais il est normal de se tromper et de prendre du recul.
Cela demande de la pratique. Je connais maintenant mes signes avant-coureurs et, avec le temps, j'ai appris à voir les étincelles avant le feu de forêt.
Généralement, lorsque je commence à ressentir cette brûlure, j'appelle mon psychiatre, je travaille sur mon sommeil et je deviens encore plus diligente dans ma routine quotidienne.
La seule raison pour laquelle je tiens compte de mes signes avant-coureurs est que je sais ce qui m'attend si je ne le fais pas. Ma vie s'est enflammée à cause de cette folie incontrôlable et je ne veux plus jamais que cela se reproduise.
De manière réaliste, je ne serai pas toujours capable de me tenir à l'écart du feu hypomaniaque à chaque fois - le trouble bipolaire n'est pas ce genre. Même si j'espère y arriver un jour.
Mais si j'écoute les cloches d'avertissement, je peux contrôler les flammes de la manie - qui est ma plus grande peur de toutes."
Témoignage d’une maman de malade bipolaire. Partager nos vécus permet à chacun de de progresser, c’est certain.
« Bonjour à tous, je vais vous raconter mon parcours de maman de bipolaire.
En effet, je suis la maman d’un jeune homme bipolaire aujourd’hui âgé de 35 ans.
Difficile de savoir quand çà a commencé : déjà des comportements extrêmes dès l’âge de 18 ans mais c’est à l’âge de 23 ans qu’une amie m’a dit « ton fils doit être bipolaire ». Je ne savais pas ce que ça voulait dire.
Le diagnostic s’est confirmé, et très rapidement nous avons tout connu. Je dis « nous » parce que je ne l’ai jamais lâché. De son côté : phase up, hospitalisation avec isolement dans un HP qui tenait davantage du milieu carcéral des années 90, délires mystiques, tentative de suicide face à moi, croupissement dans le noir , le sommeil, la saleté, le logement à l’abandon, etc…
De mon côté : Solitude. Solitude. Solitude. Seule au milieu des autres. Famille de militaires où tout le monde marche droit, et lui qui allait de travers. Je ne l’aurais pas abandonné malgré toute la violence qu’il m’a jetée à la figure, malgré le choc de la dégringolade que j’avais sous les yeux. Maintes fois, je me suis dit : « si on m’oblige à choisir entre lui et le reste de la famille, mon choix est évident. Je ne laisserai pas mon fils. » J’aurais renoncé à mon couple plutôt qu’à mon fils.
Pendant 6 ans, on peut véritablement parler d’errance thérapeutique. Une multitude d’essais de traitement (lithium , Abilify, etc …) à des dosages divers pour des résultats divers, toujours médiocres. Au final, un légume engoncé dans une ouate enivrante, dans 35 kg supplémentaires de graisse, avec diabète, problèmes cardiaques, foie et reins quasi-détruits. Deux comas diabétiques. Très souvent quand on a un enfant handicapé, on s’inquiète de son avenir, de ce qu’il va devenir quand on ne sera plus là. Je n’ai pas eu cette inquiétude. A cette période, l’espérance de vie de mon fils était plutôt limitée. Je n’espérais rien pour lui sinon qu’on le laisse tranquille et que ça s’arrête d’une manière ou d’une autre…
Dans une période de mieux, il avait rencontré une jeune fille mignonne comme un cœur. Bien entendu, elle a pris peur et elle n’est pas restée. Quand elle est partie, j’ai cru que la fin du monde était arrivée. Je me suis dit que, bien évidemment, mon fils allait replonger en dépression profonde.
Pas du tout, ce départ a été un véritable déclic pour lui : il est sorti de son lit, au sens propre comme au sens figuré. Il s’est complètement repris en main. Il a passé des jours et des jours sur internet pour comprendre sa maladie et le fonctionnement endocrinien de l’organisme. Il a suivi des ateliers diabète au CHU (un autre) ainsi que des ateliers de psycho- éducation. Avec l’accompagnement de son psychiatre, il a diminué progressivement les médicaments jusqu’à les supprimer. Il s’est infligé un régime alimentaire drastique.
Aujourd’hui, il a reperdu ses 35 kg de trop, il gère ses repas, son linge, son ménage, il n’a plus honte de son corps et a retrouvé une vie sociale. Prochaine étape, retour à l’emploi, une grosse étape. C’est long à venir mais j’ai appris que chez les bipolaires, l’échelle-temps n’est pas la même que pour notre société formatée.
De mon côté pendant la pire période, j’ai fait la connaissance de l’UNAFAM et de AZRGOS 2001. Puis la planche de salut pour moi, ça a été un programme Profamilles organisé par l’hôpital psychiatrique de Poitiers. C’est un programme normalement destiné aux proches de schizophrènes mais compte-tenu de certaines similitudes, j’ai été autorisée à y participer. J’ai convaincu mon mari d’y participer avec moi pour qu’il comprenne qu’on parle de maladie, pas de caprice ou de comédie. Nous avons fait ce programme ensemble, une réunion de groupe toutes les trois semaines pendant six mois, puis un suivi mensuel. Un programme qui apprend à communiquer avec le proche, à comprendre, à réagir. Cette expérience commune nous a rapprochés.
Aujourd’hui, le sujet n’est plus tabou. J’arrive à en parler. C’est moins conflictuel. Cet apaisement familial profite à tout le monde. Les relations sont facilitées, et tous les autres participants au programme ont constaté comme nous, un apaisement de leur proche malade et des échanges plus faciles.
Je connais assez les troubles bipolaires pour savoir que rien n’est jamais acquis, qu’il faut rester vigilant, que tout peut arriver. Mais ce que je vois aujourd’hui, c’est un jeune homme qui a retrouvé goût à la vie, et qui y croit à nouveau. Alors je veux y croire avec lui.
Je veux terminer en disant qu’il existe des bipolaires qui arrivent à avoir une vie quasi-normale, avec une activité professionnelle. C’est possible. Alors pourquoi pas nous ?
Une maman sans modération »
Témoignage d'une jeune maman bipolaire
En couple depuis 5 ans et mariés depuis 1 an, nous avons décidé avec mon mari de fonder une famille. J'étais relativement stabilisée.
Beaucoup de questions se bousculent à ce moment : Est ce que je vais arriver à m'occuper de mon bébé malgré ma maladie ? Est ce que le manque de sommeil va déclencher une phase dépressive ? Est ce que mon enfant va avoir des troubles bipolaires ?
Mais il est très dur d'avoir la réponse à ces questions et difficile de trouver des témoignages d'autres mamans.
J'ai changé de médicament en lien avec mon psychiatre en 2017. Celui que je prenais n'était pas conseillé pendant la grossesse. Malheureusement ce traitement n'a pas fonctionné. J'ai fait une dépression très rapidement et une tentative de suicide. Cela a chamboulé notre couple car mon mari ne savait pas que je pouvais aller jusque là. Mais il m'a soutenu chaque jour pour que je remonte la pente et a pris soin de moi.
En 2018 j'ai changé pour un nouveau traitement après avis d'un groupe d'experts mais avec la boule au ventre... de peur que le même scénario se reproduise. Par bonheur, tout s'est très bien passé,je suis tombée enceinte en 2 mois. J'ai eu une grossesse géniale. J'étais suivi de près par mon psychiatre, ma psychologue mais surtout ma famille. Aujourd'hui je suis maman d'une petite fille de 9 mois. C'est un petit soleil. Ce n'est pas facile tous les jours, notamment avec la reprise du travail. Mais je fais tout pour aller bien.
Malgré les troubles bipolaires on peut fonder une famille et devenir parents. Je veux donner de l'espoir à tous les couples touchés par cette maladie.
Toutes les réactio
73Témoignage
" Bonjour Je suis diagnostiquée troubles bipolaires depuis plus de 10 ans et j'ai
58 ans BIENTÔT.
Plusieurs séjours psychiatriques..
J'ai eu droit aux ETC plus d une douzaine sous anesthésie que je ne supportais pas. Ça a eu comme effets d avoir des trous de mémoires énorme sauf sur les évènements qui étaient les plus durs.
J'ai eu une enfance très malheureuse très maltraitée par mon père ( inceste de 5 a 15 ans)
Des professeurs qui voulaient que je leur dise ce qu'il se passait chez moi mais je me suis toujours tu.
J étais une enfant timide puis une ado révoltée insolente mais j avais de bons résultats scolaires tout m était pardonné parce que ces adultes qui étaient autour de moi savaient qu'ils se passait des choses pas très nettes chez mes parents. J'ai jamais reçu une heure de retenue pourtant je l ai mérité.
Je m excuse auprès de tout ces adultes à qui j en ai fais voir toutes les couleurs.
J étais devenu une ado hyperactive mais très curieuse et j aimais me cultiver intellectuellement et manuellement.
J'ai été malade à l age de 15 ans hospitalisée pendant 6 mois dans un centre hospitalier de Bordeaux eux aussi ont essayer de me faire parler. Surtout après un examen gynécologue où il me demandait si j'avais un petit copain mais non je n en avais pas..
A l époque je ne mangeais plus.
J étais sous tranxene 100. Depuis j'ai avancé heureusement . A 18 ans mes parents m'ont obligé à partir travailler et n n'ont pas voulu que je continue mes études.
Alors je suis partie travailler j'ai fais de tout nounou, a 12 ans déjà,
Puis ouvrier agriculteur puis du secrétariat de mairie mais je n aimais pas etre enfermée dans un bureau. En même temps je reprenais les études en fac tout en travaillant 45h par semaine.
Mais j'ai loupé mes examens car la veille trop fatiguée je me suis endormie au volant je n'ai rien eu que la voiture morte. Le lendemain je passais mes épreuves et à la dernière heure je ne pouvais plus rester assise j'ai été obligée de quitter la salle d examens et j'ai eu un 0 note éliminatoire alors que j avais eu 14 de moyenne.
Alors tant pis je suis partie travailler comme aide à domicile chez les personnes âgées puis j ai rencontré l homme de ma vie j'ai eu 3 garçons. Tout en travaillant sauf 3 ans pour le 3 ème. Et j'ai repris le boulot les boulots je cumulais 2 a 3 emplois société de nettoyage de jours comme de nuit, laveur de vitres ce qui était interdit aux femmes à l époque, puis distributeur de publicité.
J'ai fait la formation pour être famille d acceuil en même temps et j'ai eu 3 agréments. Et j'ai commencé à acceuillir des jeunes fracassés drogués déscolarisés et handicapés mentaux et physiques
Skysophrene psychopathe psychotiques autistes. Au début j'ai gardé un emploi dans une école comme cantinière et garderie du soir. Puis j'ai arrêté car certains jeunes étaient là 24hsur 24.
Métier très passionnant où je me suis très investie mais trop puisque que je n avais jamais pris de congés pour moi c'était inconcevable de partir en vacances sans mes jeunes acceuillis.
Voilà comment j'ai fini en psychiatrie. Ou enfin j'ai vidé mes valises.
12 ans plus tard je ne prend plus aucun traitement pourtant j en ai eu plus de 30 par jour même des injections.
Ça fait 2 ans que je suis stabilisée.
Toujours suivi de très près par mon psychiatre.
J'ai perdu mon mari il y a 3 ans d une erreur médicale reconnue
Je me bat avec la justice mais j'ai gagné une partie.
Malheureusement la vie ne veux pas m épargner 2 de mes fils sont gravement malades un a 3 maladies orphelines et l autre fybromiagie et dépression sévère (
Je suis quasiment sûre qu'il est bipolaire). Mais le 3ème va bien.
L important c'est qu ils soient heureux et en vie.
Moi de mon côté je finis avec 80% d invalidité plusieurs pathologies m'ont attrapé spondyloarthropathie ankylosante. Fybromiagie. Ostéoporose très sévère. Mais la cerise sur le gâteau c'est alzheimer précoce ou maladie apparantee avec démence vasculaire et cérébrale certainement dues à la prise de médicaments pour les troubles bipolaires....
Ma vie ne vous fait pas rêver mais il faut se dire que ce qui vous tue pas vous rend plus FORT.
Bien sûr suite au dernier diagnostic à part 2 amies et mes fils et les enfants de coeur que j'ai élevé
Ma famille m a abandonné.
C'est qu ils ont peur certainement ou qu ils ne valaient pas la peine d être connu "
Témoignage: j'avais peur d'un diagnostic de trouble bipolaire mais c'était mon premier pas vers un mieux être
vant d'obtenir un diagnostic, une partie de moi ne voulait pas savoir si j'avais un problème de santé mentale.J'ai commencé ma carrière d'écrivain à 22 ans, lorsque mes premiers symptômes de trouble bipolaire ont commencé. Je travaillais comme journaliste musical pour un magazine en ligne local basé à Phoenix.
Comme la plupart des jeunes adultes, j'étais encore en train de comprendre qui j'étais et ce que je voulais dans la vie. J'avais l'impression que tout était possible pour moi et j'étais occupé à apprécier d'être un jeune écrivain tourné vers l'avenir. Je n'étais pas préparé à ce qui allait arriver.
Remarquer des changements dans mon humeur et mon comportement
Vers l'hiver, j'ai remarqué que mon état mental changeait. Il a commencé lentement et a commencé à se développer au cours des mois suivants.
Le premier symptôme était que j'avais envie de dormir . Chaque jour, je m'effondrais après être rentré du travail et je dormais jusqu'au dîner.
En plus de dormir tout le temps, j'ai arrêté d'écrire autant d'articles musicaux. Le frisson d'être entouré de gens et de musique live s'est estompé. Cela ne m'a pas donné la même satisfaction qu'avant. J'ai commencé à annuler des plans avec des amis, parce que j'étais trop fatigué pour traîner avec eux.
Bientôt, je ne faisais plus que travailler et dormir. À ce moment-là, j'ai su que quelque chose n'allait pas.
J'ai parlé à mon petit ami à l'époque et lui ai expliqué que tout était si amusant et excitant, mais maintenant j'avais l'impression que le monde devenait gris et terne. Il m'a dit qu'il avait déjà souffert de dépression et m'a recommandé de parler à un médecin de mes récents changements.
Le premier rendez-vous
J'ai fini par prendre rendez-vous avec mon médecin généraliste. Quand je l'ai vu, il m'a donné une évaluation de deux pages : une pour la dépression et une pour l' anxiété . Mes résultats étaient élevés pour les deux.
Il m'a recommandé de voir un psychiatre pour un diagnostic formel, mais il m'a également donné une ordonnance de Prozac pour soulager mes symptômes de dépression . J'ai rempli ma prescription et j'ai prié pour que cela fonctionne, car ce week-end, j'allais à un festival de musique en Californie.
Effectivement, le Prozac semblait être un médicament miracle. J'étais tellement excité que je ne pouvais pas dormir même si je le voulais. Tout le week-end était flou et j'ai agi pendant le festival en faisant des choses que je ne ferais pas normalement. J'étais une personne complètement différente
Quand je suis rentré à la maison, le high du week-end est parti aussi vite qu'il est arrivé. J'étais plus déprimé que je ne l'avais jamais ressenti dans ma vie. Des tâches simples, comme prendre une douche ou se brosser les dents, ressemblaient à un énorme défi. J'ai même commencé à penser à vouloir mourir pour arrêter la dépression intense.
Je ne comprenais pas pourquoi le Prozac prescrit par mon médecin ne fonctionnait plus. Heureusement, mon rendez-vous avec le psychiatre n'était que dans quelques jours. Je pouvais enfin découvrir ce qui n'allait pas chez moi.
Si vous rencontrez certaines de ces pensées ou comportements extrêmes, il est peut-être temps de parler avec un psychiatre. Ils seront en mesure de vous donner un aperçu de ces sentiments et de vous diagnostiquer correctement en fonction de vos symptômes.
(Enfin) obtenir un diagnostic
Je n'avais jamais vu de psychiatre auparavant et je ne savais pas ce qui allait se passer. D'après ce que j'ai vu à la télé et dans les films, les psychiatres vous parlent longuement et vous posent des questions pour comprendre ce qui ne va pas chez vous.
Il s'avère que c'est assez précis.
Le travail d'un psychiatre consiste à rechercher des schémas dans vos sentiments, vos pensées, vos comportements et vos antécédents pour décider si vous vivez avec un problème de santé mentale. Ils vous posent des questions précises sur l'ensemble de votre dossier médical, ainsi que sur votre vie personnelle.
Certaines de ces questions personnelles incluent :
Quelle est votre situation de vie actuelle ?
Avez-vous déjà consommé de la drogue ou de l'alcool, et si oui, à quelle fréquence ?
Avez-vous des expériences d'abus?
Y a-t-il des antécédents de maladie mentale dans votre famille?
Il a fallu environ une heure pour finir de répondre à toutes les questions, et j'étais épuisée au moment où il m'a finalement donné un diagnostic.
"Eh bien, d'après vos réponses et vos antécédents familiaux de maladie mentale, je pense que vous souffrez d'un trouble bipolaire", a-t-il déclaré.
Le high émotionnel que j'avais ressenti en Californie était un épisode maniaque , a-t-il dit, probablement déclenché par le Prozac. Bien que le Prozac puisse aider à soulager les symptômes de la dépression, il peut également contribuer aux épisodes maniaques chez les personnes atteintes de trouble bipolaire.
Ma pire peur s'est réalisée : j'avais une maladie incurable et invisible qui allait changer toute ma vie.

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PERSPECTIVE
J'avais peur d'un diagnostic de trouble bipolaire, mais c'était mon premier pas vers un mieux-être
Écrit par Sarah Chavera Edwards le 4 août 2021 — Fait vérifié par Maria Gifford
Avant d'obtenir un diagnostic, une partie de moi ne voulait pas savoir si j'avais un problème de santé mentale.
Partager sur PinterestLuis Álvarez/Getty Images
J'ai commencé ma carrière d'écrivain à 22 ans, lorsque mes premiers symptômes de trouble bipolaire ont commencé. Je travaillais comme journaliste musical pour un magazine en ligne local basé à Phoenix.
Comme la plupart des jeunes adultes, j'étais encore en train de comprendre qui j'étais et ce que je voulais dans la vie. J'avais l'impression que tout était possible pour moi et j'étais occupé à apprécier d'être un jeune écrivain tourné vers l'avenir. Je n'étais pas préparé à ce qui allait arriver.
Remarquer des changements dans mon humeur et mon comportement
Vers l'hiver, j'ai remarqué que mon état mental changeait. Il a commencé lentement et a commencé à se développer au cours des mois suivants.
Le premier symptôme était que j'avais envie de dormir . Chaque jour, je m'effondrais après être rentré du travail et je dormais jusqu'au dîner.
En plus de dormir tout le temps, j'ai arrêté d'écrire autant d'articles musicaux. Le frisson d'être entouré de gens et de musique live s'est estompé. Cela ne m'a pas donné la même satisfaction qu'avant. J'ai commencé à annuler des plans avec des amis, parce que j'étais trop fatigué pour traîner avec eux.
Bientôt, je ne faisais plus que travailler et dormir. À ce moment-là, j'ai su que quelque chose n'allait pas.
J'ai parlé à mon petit ami à l'époque et lui ai expliqué que tout était si amusant et excitant, mais maintenant j'avais l'impression que le monde devenait gris et terne. Il m'a dit qu'il avait déjà souffert de dépression et m'a recommandé de parler à un médecin de mes récents changements.
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APPRENDRE ENCORE PLUS
Le premier rendez-vous
J'ai fini par prendre rendez-vous avec mon médecin généraliste. Quand je l'ai vu, il m'a donné une évaluation de deux pages : une pour la dépression et une pour l' anxiété . Mes résultats étaient élevés pour les deux.
Il m'a recommandé de voir un psychiatre pour un diagnostic formel, mais il m'a également donné une ordonnance de Prozac pour soulager mes symptômes de dépression . J'ai rempli ma prescription et j'ai prié pour que cela fonctionne, car ce week-end, j'allais à un festival de musique en Californie.
Effectivement, le Prozac semblait être un médicament miracle. J'étais tellement excité que je ne pouvais pas dormir même si je le voulais. Tout le week-end était flou et j'ai agi pendant le festival en faisant des choses que je ne ferais pas normalement. J'étais une personne complètement différente.
J'ai pris des drogues au hasard, j'ai bu autant que possible, j'ai eu une aventure d'un soir et j'ai peu ou pas dormi. Dans mon esprit, je pensais que je me laissais enfin aller et que j'étais la définition du fêtard moyen de 22 ans.
J'étais sauvage, libre et invincible.
Quand je suis rentré à la maison, le high du week-end est parti aussi vite qu'il est arrivé. J'étais plus déprimé que je ne l'avais jamais ressenti dans ma vie. Des tâches simples, comme prendre une douche ou se brosser les dents, ressemblaient à un énorme défi. J'ai même commencé à penser à vouloir mourir pour arrêter la dépression intense.
Je ne comprenais pas pourquoi le Prozac prescrit par mon médecin ne fonctionnait plus. Heureusement, mon rendez-vous avec le psychiatre n'était que dans quelques jours. Je pouvais enfin découvrir ce qui n'allait pas chez moi.
Si vous rencontrez certaines de ces pensées ou comportements extrêmes, il est peut-être temps de parler avec un psychiatre. Ils seront en mesure de vous donner un aperçu de ces sentiments et de vous diagnostiquer correctement en fonction de vos symptômes.
(Enfin) obtenir un diagnostic
Je n'avais jamais vu de psychiatre auparavant et je ne savais pas ce qui allait se passer. D'après ce que j'ai vu à la télé et dans les films, les psychiatres vous parlent longuement et vous posent des questions pour comprendre ce qui ne va pas chez vous.
Il s'avère que c'est assez précis.
Le travail d'un psychiatre consiste à rechercher des schémas dans vos sentiments, vos pensées, vos comportements et vos antécédents pour décider si vous vivez avec un problème de santé mentale. Ils vous posent des questions précises sur l'ensemble de votre dossier médical, ainsi que sur votre vie personnelle.
Certaines de ces questions personnelles incluent :
Quelle est votre situation de vie actuelle ?
Avez-vous déjà consommé de la drogue ou de l'alcool, et si oui, à quelle fréquence ?
Avez-vous des expériences d'abus?
Y a-t-il des antécédents de maladie mentale dans votre famille?
Il a fallu environ une heure pour finir de répondre à toutes les questions, et j'étais épuisée au moment où il m'a finalement donné un diagnostic.
"Eh bien, d'après vos réponses et vos antécédents familiaux de maladie mentale, je pense que vous souffrez d'un trouble bipolaire", a-t-il déclaré.
Le high émotionnel que j'avais ressenti en Californie était un épisode maniaque , a-t-il dit, probablement déclenché par le Prozac. Bien que le Prozac puisse aider à soulager les symptômes de la dépression, il peut également contribuer aux épisodes maniaques chez les personnes atteintes de trouble bipolaire.
Ma pire peur s'est réalisée : j'avais une maladie incurable et invisible qui allait changer toute ma vie.
Mes peurs étaient typiques
Même si je voulais savoir ce qui n'allait pas chez moi, j'étais nerveux à l'idée du diagnostic.
Plusieurs pensées me traversaient la tête avant de voir le médecin :
« Et si quelque chose de terrible ne va pas ? »
"Peut-être que je traverse juste une période difficile."
"Est-ce que tout cela est nécessaire?"
Avant d'obtenir un diagnostic, une partie de moi ne voulait pas savoir si j'avais un problème de santé mentale. Si je le faisais, je supposais que cela signifiait que ma vie changerait complètement. Je pensais que si je n'avais pas l'étiquette d'un diagnostic, je pourrais prétendre que tout allait bien. Je n'aurais pas à m'occuper de ce qui n'allait pas.
Avec le recul, je peux comprendre pourquoi j'avais peur, mais je suis content d'avoir continué à me battre pour ma santé mentale et mon bien-être.
Le psychiatre m'a immédiatement prescrit des médicaments pour traiter les symptômes de la manie et de la dépression. Il m'a également donné une liste de thérapeutes couverts par mon assurance maladie.
J'ai choisi une thérapeute et j'ai commencé à la voir régulièrement. Elle m'a aidé à démêler tous mes sentiments au sujet de mon récent diagnostic, y compris ma perte, ma colère, ma tristesse et ma confusion. Le médicament a commencé à agir après quelques semaines.
Ma route pour trouver un traitement cohérent a été semée d'embûches, mais cette première étape pour obtenir un diagnostic formel a changé ma vie.
Mon conseil si vous avez peur d'être diagnostiqué
Votre première idée de ce qu'il faut faire lorsque vous souffrez d'un problème de santé mentale pourrait être de rechercher vos symptômes sur Google. Ce n'est pas nécessairement un mauvais endroit pour commencer, mais vous pourriez vous convaincre que vous avez quelque chose que vous n'avez pas.
La recherche d'un professionnel est le seul moyen sûr de déterminer si vous souffrez d'une maladie qui nécessite un traitement.
J'ai eu la chance d'avoir une assurance maladie décente et un professionnel de la santé primaire qui pouvait me recommander. Ces deux facteurs ont facilité la navigation dans le système de santé mentale, mais ce n'est pas le cas pour beaucoup de gens.
Si l'assurance ou le coût est un problème, vérifiez les pratiques à faible coût ou à échelle mobile dans votre région. Vous pouvez également vérifier auprès des universités locales, car elles offrent parfois des soins gratuits ou peu coûteux aux étudiants diplômés en psychiatrie ou en psychologie.
Une simple recherche en ligne de « psychiatre [ville dans laquelle vous vivez] gratuit » peut vous mettre en contact avec des options qui pourraient ne pas apparaître ailleurs.
Aux États-Unis, vous pouvez également utiliser le .
Lors de la préparation de votre rendez-vous, gardez à l’esprit les points suivants :
Envisagez de noter les changements que vous avez remarqués dans vos pensées et votre comportement. Apportez ces notes avec vous au rendez-vous.
Faites une liste de tous les médicaments, vitamines ou suppléments que vous prenez actuellement.
Demandez à un membre de la famille s'il y a des antécédents familiaux de maladie mentale
Soyez aussi honnête que possible au sujet de vos antécédents médicaux et personnels. Cela peut sembler inconfortable, mais il s'agit d'informations cruciales pour que vous puissiez obtenir un diagnostic approprié. N'oubliez pas : le psychiatre voit une variété de personnes chaque jour, et vous ne direz probablement rien qu'ils n'aient pas entendu auparavant. Ils sont simplement là pour poser un diagnostic, pas pour porter un jugement.
Mes peurs étaient typiques
Même si je voulais savoir ce qui n'allait pas chez moi, j'étais nerveux à l'idée du diagnostic.
Plusieurs pensées me traversaient la tête avant de voir le médecin :
« Et si quelque chose de terrible ne va pas ? »
"Peut-être que je traverse juste une période difficile."
"Est-ce que tout cela est nécessaire?"
Avant d'obtenir un diagnostic, une partie de moi ne voulait pas savoir si j'avais un problème de santé mentale. Si je le faisais, je supposais que cela signifiait que ma vie changerait complètement. Je pensais que si je n'avais pas l'étiquette d'un diagnostic, je pourrais prétendre que tout allait bien. Je n'aurais pas à m'occuper de ce qui n'allait pas.
Avec le recul, je peux comprendre pourquoi j'avais peur, mais je suis content d'avoir continué à me battre pour ma santé mentale et mon bien-être.
Le psychiatre m'a immédiatement prescrit des médicaments pour traiter les symptômes de la manie et de la dépression. Il m'a également donné une liste de thérapeutes couverts par mon assurance maladie.
J'ai choisi une thérapeute et j'ai commencé à la voir régulièrement. Elle m'a aidé à démêler tous mes sentiments au sujet de mon récent diagnostic, y compris ma perte, ma colère, ma tristesse et ma confusion. Le médicament a commencé à agir après quelques semaines.
Ma route pour trouver un traitement cohérent a été semée d'embûches, mais cette première étape pour obtenir un diagnostic formel a changé ma vie.
Mon conseil si vous avez peur d'être diagnostiqué
Votre première idée de ce qu'il faut faire lorsque vous souffrez d'un problème de santé mentale pourrait être de rechercher vos symptômes sur Google.
La ligne du bas
Vous êtes votre meilleur avocat. Vous savez également mieux quand il s'agit de changements dans votre santé mentale.
Si vous obtenez un diagnostic avec lequel vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez demander plus de détails sur la raison pour laquelle ils ont posé un diagnostic spécifique. Vous pouvez également voir quelqu'un pour un deuxième avis. Vous contrôlez la réalisation de ce premier pas important et courageux.
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