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Témoignage malade bipolaire type 2, pour les malades, proches et aidants parce que partager c'est déjà mieux comprendre :

Témoignage malade bipolaire type 2, pour les malades, proches et aidants parce que partager c'est déjà mieux comprendre :
" Bonjour, je m’appelle Céline, je suis bipolaire type 2. Je me soigne avec des médicaments et des conseils d’hygiène de vie que j’applique au mieux. Aujourd’hui, je suis équilibrée après quinze ans de galère ponctués par dix dépressions sévères, deux phases hypomaniaques, un virage maniaque et une phase maniaque.
Ici, je ne raconterai pas mes crises car mon histoire est, de ce point de vue, similaire à d’autres témoignages que vous trouverez par ailleurs.
Avec ce témoignage, je voudrais, plutôt, m’adresser aux malades mais aussi aux proches de malades bipolaires. Je voudrais vous dire quels ont été les effets destructeurs de la maladie ; comment nous avons pu y faire face et comment , encore aujourd’hui, nous y faisons face.
Ce que je vais vous dire ne porte aucun jugement mais raconte simplement mon point de vue.
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La maladie bipolaire est extrêmement destructrice pour nous, malades, mais aussi pour nos relations sociales:
Avec nos amis, cela été pour certains, l’incompréhension et la colère. De très bons amis ne se sont pas révélés les plus écoutants, ni les plus bienveillants. Cela m’a fait mal. Aujourd’hui, peu sont encore nos amis.
Avec ma famille avec laquelle je m’entends très bien, en temps normal, cela a été aussi très difficile.
Maman n’a rien compris pour elle consulter un psychiatre était impensable.
Mes frères ont eu des réactions différentes. L’un m’a soutenue et a soutenu mon mari. L’autre n’a rien dit alors que nous étions proche petits.
Mes enfants, lors de mes crises de troubles de l’humeur, ont été protégés par mon mari. Ils voyaient leur maman dans un état différent de d’habitude mais disaient « maman est malade, elle est soignée, cela ira mieux ». Et comme je je remontais la pente après chaque dépression et que je retrouvais mon état normal, ils étaient rassurés.
Mon mari ne me reconnaissait pas, il était désarmé et ne savait que faire. Je crois qu’il s’est raccroché à l’image qu’il avait de moi avant ma première crise et à mon état normal entre les crises.
Lors de mes dépressions, il ne comprenait pas pourquoi la femme qu’il aimait était dépressive, avait des idées très noires et était si terrorisée au fond de son lit. Il voulait vraiment m’aider mais ne sait pas comment s’y prendre face à mes dépressions sévères inexpliquées. Il a essayé d’être patient. Il m’a poussée à aller consulter ; il m’a accompagnée chez le médecin autant que possible car il a un travail très prenant. Il m’a fait hospitalisée, avec mon accord, lorsqu’il y en avait besoin. Sa présence a été indispensable pour moi.
Lors de mes phases hautes, il a été complètement désorienté, déstabilisé devant mes attitudes impossibles à raisonner. Il était perdu, meurtri et ne comprenait pas ce qui se passait.
Les deux premières phases ont été hypomaniaques et de courtes durée donc il n’y a pas trop de conséquences.
La troisième phase haute a été un virage maniaque qui m’a fait monté en phase maniaque. Cette phase maniaque a été catastrophique pour notre couple, notre confiance mutuelle et a ébranlé notre amour.
Lors de cette montée en manie, j’ai fait toutes les conneries qu’un malade peut faire lors de ces crises maniaques. Ce que j’ai fait à laisser beaucoup de traces et de cicatrices. Il est très difficile pour mon mari et moi-même de comprendre, d’accepter, d’oublier et peut-être de pardonner.
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Ce virage maniaque a aboutit à une hospitalisation et là, le diagnostic de troubles de l’humeur ou bipolarité est tombé ! Ouf !
Alors, tout mon entourage et moi-même ont pu mettre des mots sur les maux.
Alors, la réalisation que les crises de changements d’humeur et leurs conséquences étaient dues à une maladie a été salvatrice.
Alors, la compréhension a pu s’installer et le dialogue se renouer. Mon mari, mes enfants, quelques proches se sont informés et ont compris. Aujourd’hui ils me soutiennent et m’aident à faire face à ma maladie.
Alors, un traitement médicamenteux avec des thymorégulateurs a été mis en place et est, aujourd’hui, bien suivi par moi-même et par le psychiatre.
J’ai pu suivre des séances de psycho-éducation animées par un médecin du CHU. Elles m’ont permises de mieux accepter et de mieux comprendre ma maladie. Des séances étaient aussi organisées pour les proches, mon mari y a participé. Cela lui a permis de réaliser l’impact de la maladie sur d’autres proches.
Par ailleurs, je fais, régulièrement, des séances psychothérapie de type T.C.C.( Thérapie Cognitivo Comportementale). Elles m’aident, notamment, à mieux gérer l’ampleur de mes émotions. Je tiens un agenda de l’humeur, outil indispensable au suivi de mes variations de l’humeur et de leur effets (sommeil, activités physiques, plaisirs, contrariétés, régularité des repas, etc…).
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Aujourd’hui, je suis équilibrée. Je suis comme un funambule sur son fil avec un balancier renforcé et un filet représenté par mon entourage, le médecin et la psychologue.
J’espère que ce témoignage pourra aider les malades ayant des troubles de l’humeur appelés bipolarité.
J’espère que ce témoignage pourra aider les proches et les aidants. Car pour moi arriver à l’équilibre nécessite un travail d’équipe entre les malades, leur entourage, les médecins et les psychologues.
Que la vie est belle pour tous lorsque la maladie bipolaire qui est en moi est devenue calme !

Le chemin vers la stabilisation des troubles de l’humeur bipolaires est long mais qu’il vaut la peine être vécu. 

Prise en charge: role de l'entourage par le Dr Christian GAY

 Prise en charge du malade bipolaire et rôle de l'entourage selon le Dr Christian Gay, psychiatre spécialiste des troubles bipolaires :

" La prise en charge de la personne souffrant de troubles bipolaires comprend trois pôles, médicamenteux, psychothérapique et éducationnel. Le plus souvent ces approches sont intriquées. Il est très réducteur de penser que seuls, les médicaments ou la psychothérapie, pourront arriver à bout de cette maladie. Chaque approche a sa place et il important de ne pas sous estimer la psychothérapie. Ces approches sont complémentaires, ce qui ne peut que contribuer à améliorer le résultat thérapeutique.

En quoi l'entourage peut-il être utile
Les poches du malade sont en quelque sorte des aidants pour lui, des aidants qui se doivent de s'informer pour accompagner. Il très fragilisant d'aider une personne atteinte de troubles bipolaires. Il faut donc se faire aider si on veut être d'une quelconque utilité. Il faut partir du principe qu'il faut se porter bien pour aider quelqu'un qui ne l'est pas à le devenir et cela passe par prendre soin de soi."

Témoignage sur les signes de la manie

 



Témoignage sur les signes de la manie


" Personnellement, avant d'entrer dans un désastre mental à part entière, ce sont les petits signes avant-coureurs que je me dirige de travers. Je suis sûr que toute personne atteinte de trouble bipolaire a ses propres petites lumières clignotantes (qu'elle y adhère ou non), mais ce sont mes cinq signes de catastrophe en attente.
La plupart des gens connaissent, ou du moins ont entendu parler, de certaines des principales caractéristiques d'une personne aux prises avec des épisodes maniaques - les pensées impétueuses, la rage et l'instabilité de l'humeur, l' hypersexualité et les idées suicidaires, pour n'en nommer que quelques-unes. Mais il y a toutes les petites choses – les petites luttes avant les cataclysmiques.
Personnellement, avant d'entrer dans un désastre mental à part entière, ce sont les petits signes avant-coureurs que je ressens. Je suis sûr que toute personne atteinte de trouble bipolaire a ses propres petites lumières clignotantes (qu'elle y adhère ou non), mais ce sont mes cinq signes de catastrophe en attente.

1. Dépenser des folies
Une bizarrerie pour certains, c'est une catastrophe pour moi.
Quand mon esprit va mal, je vais acheter des billets d'avion de dernière minute pour ma prochaine grande aventure dans le Sud, aller en ligne et acheter deux cocottes Le Creuset… vous savez, juste parce qu'ils ont mes deux couleurs préférées.
Je vais à l'épicerie et j'achète la nourriture d'un restaurant pour la semaine, sans oublier les produits non alimentaires. J'ai vraiment besoin de ce nouveau lave-vaisselle et de l'aspirateur haut de gamme.
Remarquez, je ne peux rien me permettre. Mais peu importe. Heureusement, je conserve les reçus et Alaska Airlines a une politique d'annulation de 24 heures.


2. Adopter des animaux de compagnie
Cela ne sonne pas mal. Je veux dire qui n'aime pas les animaux ?
Mais, il doit y avoir une limite, car la nourriture pour animaux de compagnie, les visites chez le vétérinaire, les médicaments contre les puces et les produits de première nécessité s'additionnent rapidement.
L'envie d'héberger tous les animaux du monde est palpable. À un moment donné, j'ai adopté trois chatons en deux jours, ce qui porte notre total à cinq chats. Nous avions déjà des chèvres et des chiens, et bien sûr des poulets (parfois ils comptent comme animaux de compagnie).


3. Troubles de l'élocution.
Je serai au milieu d'un dîner ou d'une conversation avec un ami et je commencerai à brouiller les mots ou à trébucher sur mes histoires.
Je ne peux pas parler aussi vite que je pense. Parfois, les choses que je dis n'ont pas de sens parce que mon esprit a sauté quelques étapes et que ma langue essaie de les remplir.


4. Mémoire et concentration
C'est également courant avec mes épisodes dépressifs. Lorsque mon esprit est déséquilibré, ma mémoire et ma concentration s'évaporent.
Je vais aller en ville faire quelques courses et faire le plein d'essence, mais je ne me souviens plus de ma liste de courses et je rentre chez moi sans faire le plein. J'entre et je sors des pièces en essayant de me rappeler pourquoi j'y suis entré en premier lieu. Cela s'aggrave lorsque je ne peux pas suivre les indications de la carte ou lorsque les endroits que je visite fréquemment me semblent étranges.


5. Bonnes idées
Tous. Chaque dernière idée que j'ai est géniale. Qu'il s'agisse d'ajouter un ajout de m2 carrés à notre maison, de changer d'emploi sur un coup de tête, de déménager dans le Colorado et d'acheter une cabane dans le Montana.
Tous. Génial! Sauf qu'ils ne le sont pas, à ce moment-là ou tout à la fois. Qui veut être dissuadé d'une bonne idée ?


Comment rester sous contrôle ?
Ralentissez . Je ne peux pas insister sur ce point. La manie bipolaire et l'hypomanie sont rapides, rapides, rapides. Tout est urgent et immédiat.
Mon entraîneur de course à pied m'a dit un jour : "Quand tu te sens pressé, ralentis." Ça marche. Maintenant, cela ne veut pas dire que j'attrape toujours les signes. Mais, avec le temps, je suis arrivé au point où je fais plus attention à ces petits avertisseurs de fumée au lieu d'attendre que toute la maison soit en feu.
Je dois ralentir et réfléchir, ralentir et me vérifier, ralentir et demander des conseils extérieurs. Il est incroyablement difficile de douter de mon propre esprit ; encore plus difficile d'admettre que je suis trop zélé dans mes actions ou mes pensées.
Mais il est normal de se tromper et de prendre du recul.
Cela demande de la pratique. Je connais maintenant mes signes avant-coureurs et, avec le temps, j'ai appris à voir les étincelles avant le feu de forêt.
Généralement, lorsque je commence à ressentir cette brûlure, j'appelle mon psychiatre, je travaille sur mon sommeil et je deviens encore plus diligente dans ma routine quotidienne.
La seule raison pour laquelle je tiens compte de mes signes avant-coureurs est que je sais ce qui m'attend si je ne le fais pas. Ma vie s'est enflammée à cause de cette folie incontrôlable et je ne veux plus jamais que cela se reproduise.
De manière réaliste, je ne serai pas toujours capable de me tenir à l'écart du feu hypomaniaque à chaque fois - le trouble bipolaire n'est pas ce genre. Même si j'espère y arriver un jour.
Mais si j'écoute les cloches d'avertissement, je peux contrôler les flammes de la manie - qui est ma plus grande peur de toutes."








Article de fond sur : Bipolarité en entreprise

 Bipolarité et travail

Schizophrénie, bipolarité, dépression… plus que jamais à l’heure du Covid-19, l’univers professionnel doit se familiariser avec les symptômes de ces maladies afin de créer un environnement plus inclusif, estime Lucie Caubel, de l’association Clubhouse France.

_ Dans la vie professionnelle, le handicap psychique est mal connu car il fait partie des handicaps invisibles, comment le définir ?
Méconnu hors de la sphère médicale, le handicap psychique est le plus tabou de tous les handicaps. En France, la loi ne reconnaît d’ailleurs son existence que depuis 2005. Pour mémoire, cette loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées définit le handicap dans toute sa diversité. Les troubles psychiques concernent les maladies comme la bipolarité, la schizophrénie, la dépression chronique, les troubles anxieux, les TOC, les phobies…
Ils se différencient des troubles mentaux, qui entraînent des déficiences intellectuelles et sont souvent dûs à une maladie de naissance. A contrario, la maladie psychiatrique n’altère pas les capacités intellectuelles de la personne. Elle se déclare, en général, entre 15 et 25 ans. Une personne sur cinq sera confrontée à ce type de troubles au cours de sa vie. La dépression frappe 2,5 millions de citoyens par an, c’est même la première cause d’arrêt maladie de longue durée et d’invalidité.

_ Quel est l’impact de l’épidemie de Covid-19 sur les questions de santé psychique au travail ?
La peur de la maladie génère du stress et de l’angoisse pour tout le monde, mais pour les personnes atteintes de handicap psychique, la période est souvent encore plus difficile à vivre. Certaines, par exemple, n’ont pas supporté l’isolement entraîné par le confinement et la mise en place du télétravail, et ont vu leurs symptômes s’aggraver. Pour d’autres, au contraire, le fait de travailler de chez elles les rassure. Quoi qu’il en soit, pour les employeurs, la question du maintien du lien avec les salariés prend une acuité particulière et demande une vigilance accrue.

_ Justement, quel regard portent les entreprises sur le handicap psychique, et la crise liée au Covid-19 fait-elle évoluer leur vision ?
La crise met encore plus en avant l’urgence de prendre en compte la santé mentale dans le pays, dans l’emploi et dans la société. Il faut un « plan santé mentale » comme il y a eu un « plan cancer ». Le sujet est encore approché sous le seul angle médical. Il faut pourtant d’urgence un changement des mentalités. Tout reste à faire : les entreprises en sont avec le handicap psychique au même stade qu’elles l’étaient avec le handicap visible il y a trente ans. Soyons clair : ces troubles leur font peur.
Certes, avec le Covid-19, les médias parlent davantage de santé mentale, et c’est une nouveauté à saluer. Mais cela ne suffit pas à faire vraiment bouger les lignes. A ce jour, dans l’inconscient du monde du travail – et du grand public en général –, il n’est pas rare de les associer à des situations effrayantes, comme celle du schizophrène qui décapite une infirmière dans un hôpital [le double meurtre commis par Romain Dupuy à l’hôpital psychiatrique de Pau, en décembre 2004]. Dans un fait divers récent [en février], une mère a tué sa fille d’un an, Vanille. Les médias ont martelé qu’elle avait des troubles psychiatriques.
Ce type de commentaires est dangereux car cela nourrit une vision biaisée de la réalité. Dans les faits, les crimes commis par des personnes atteintes de troubles psychiatriques sont rarissimes. A l’inverse, elles sont 140 fois plus sujettes à être victimes de vol et d’agression. Les médias connaissent mal la question. Quant au monde politique, il a tendance à utiliser à tort et à travers les mots schizophrène, autiste, bipolaire, et à en faire des insultes.
Comment se manifestent les symptômes du handicap psychique dans le monde du travail ?
Les symptômes sont autant de signaux d’alerte que les collaborateurs doivent apprendre à détecter. En augmentant la fatigabilité, la souffrance psychique peut atteindre la capacité de travail, le sens de l’organisation, la productivité, la concentration, la mémoire. Concrètement, la personne multiplie les erreurs alors qu’elle n’est pas coutumière du fait, elle se démotive, a du mal à tenir les délais et adopte, dans certains cas, une tenue négligée.
Elle peut également avoir tendance à prendre plus de travail qu’elle n’est capable d’assumer ou à se mêler de façon intempestive du travail des autres. Typique également : ses absences « perlées », c’est-à-dire répétées et de courte durée, de deux ou trois jours à chaque fois. Le repli sur soi, l’irritabilité, les crises de panique et de confiance en soi sont aussi des indicateurs. Sur le plan somatique, la personne peut se plaindre de maux de tête, d’insomnies, devenir anorexique ou boulimique. Elle est imprévisible, et cela inquiète beaucoup les recruteurs.
Evidemment, la crise liée au Covid-19 n’arrange rien. Il n’est, par exemple, pas rare que des personnes en situation de handicap psychique se sentent mal à l’aise dans un environnement professionnel où le port du masque est obligatoire. Elles ne vivent pas bien le fait de ne pas pouvoir distinguer les émotions sur le visage de leurs collègues. Il faudrait d’ailleurs généraliser l’usage des masques transparents. Dans la dynamique du plan de relance [annoncé le 3 septembre par le gouvernement], le fait que l’Agefiph [Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées] et le FIPHFP [Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique] viennent d’annoncer qu’ils soutiennent fortement le financement de ces masques inclusifs est une bonne nouvelle.
_ Comment bien accompagner le handicap psychique en entreprise ?
Plusieurs phases sont nécessaires. Il faut d’abord mettre en place une équipe pluridisciplinaire dont les interventions pourront être mobilisées en fonction de la situation : médecin du travail, responsable handicap, directeur ou responsable des ressources humaines, assistance sociale, consultant ou psychologue externe et le manageur.
Il faut ensuite mener des campagnes internes pour sensibiliser les salariés à diverses questions : Quels sont les signaux d’alerte ? Qu’est-ce que le handicap psychique ? Comment le distinguer du handicap mental ? Quelles formes peut-il prendre ? Quel comportement adopter avec une personne fragilisée par un trouble psychique ?
On pourra être amené à aménager le poste de la personne, le temps de travail en particulier. Après un arrêt maladie, le retour à l’emploi peut s’effectuer par étapes, avec un mi-temps thérapeutique, des journées de télétravail.
Expliquer aux collaborateurs pourquoi la personne bénéficie d’aménagements particuliers est essentiel. Cela permet d’éviter les tensions, de désamorcer les jalousies qui peuvent amener un salarié à demander : « Pourquoi peut-il commencer le matin plus tard que moi ? » La posture managériale est importante : il faut passer du temps à bien définir les tâches, être bienveillant et dans le non-jugement.
Plus que jamais en ces temps de Covid-19, il est nécessaire de nourrir un dialogue régulier avec les collaborateurs en situation de handicap psychique, de leur permettre de s’exprimer, de s’enquérir de leurs besoins spécifiques, car le télétravail peut décupler des sentiments d’angoisse liés à l’isolement.
_ L’association Clubhouse France fait partie des structures pionnières sur la prise en compte du handicap psychique. Quelles en sont les méthodes ?
Clubhouse est un concept né aux Etats-Unis en 1948. Il existe plus de 350 structures à travers le monde. En France, nous avons ouvert nos portes en 2011 et travaillons désormais avec une centaine d’entreprises partenaires. Cette association se veut un lieu de vie de jour, non médicalisé, qui fonctionne sur le principe de la cogestion. Les membres, volontaires, gèrent l’endroit comme une petite entreprise.
Lire aussi « Pour eux, c’est sûr, je suis un tire-au-flanc » : en finir avec l’incompréhension du handicap au travail
Chacun fait ce qu’il veut et peut, prend soin du lieu, fait la cuisine, crée des ateliers d’anglais, de retour à l’emploi, sur le logement. C’est le principe de l’empowerment : on ne considère plus la personne comme un malade, mais comme un individu avec des compétences et des ressources qu’il peut mettre en œuvre dans ce cadre d’entraide et de bienveillance.
L’une de nos méthodes fondatrices est la pair-aidance. Ce concept désigne l’entraide, l’accompagnement entre personnes concernées par une même maladie psychique. Ainsi, une personne bipolaire rétablie va décider d’accompagner un patient pas encore sorti d’affaire. En France, dans les hôpitaux, ce modèle se développe, on appelle cela le « patient aidant ». C’est encourageant.
Depuis l’épidémie de Covid-19, nous avons mis en place le « e-club house » visant à conserver autant que possible le lien existant d’habitude dans nos structures. Nous avons créé des ateliers en ligne permettant d’échanger et nous avons appelé les membres de l’association chaque jour pendant le confinement. Cela nous a donné l’idée de mettre en place ces e-clubs dans les zones rurales. La preuve que les situations de crise peuvent être des moteurs d’innovation.
Isabelle Hennebelle pour LeMonde.fr

La maladie bipolaire: documents

 

Documents sur la maladie bipolaire 

pour les malades et pour les proches aidants



Ces documents ont été choisis avec un psychiatre et une psychologue 


Vidéos sur YOU TUBE:
  • Comment vivre avec un bipolaire et comment réagir, lui parler... : You Tube site Le Bipolaire : https://youtu.be/qPHFIanwcU4
  • C'est quoi le trouble bipolaire : You Tube site Le Bipolaire : https://youtu.be/mR_ahS5X9-g


Sites Internet :  

  • Site Argos 2001:   http://www.argos2001.fr
         L'association ARGOS 2001 est animée par des personnes atteintes de troubles bipolaires et          des proches. Parmi ses missions, elle organise des conférences, anime des groupes de paroles réguliers, tient une permanence téléphonique à l'écoute de tous et participe à des colloques sur la santé mentale et le handicap.

  • Site de l'Université Douglas spécialisée dans les troubles de l'humeur : www.douglas.qc.ca


Livres : 
  • Livre BD "Goupil ou Face" de Lou Lubie
  • "La maladie bipolaire expliquée aux souffrants et aux proches" Dr Giachetti
  • "Vivre avec un maniaco-dépressif" Dr Christian gay



Argos 2001 Doubs
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#bipolarité #maladies bipolaires #Argos 2001 #Doubs #Franche-Comté #troubles de l'humeur

Proches: Comprendre le trouble bipolaire

 Comprendre le trouble bipolaire


  1. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 11
    1
    Sachez que le trouble bipolaire est un trouble biologique. Cela signifie qu'il y a une composante génétique très forte et qu'il a tendance à se transmettre. C'est pourquoi ce n'est pas de la faute de la personne atteinte du trouble bipolaire comme cela pourrait l'être si elle avait d'autres troubles médicaux. Le trouble bipolaire n'est pas une maladie mentale que cette personne peut contrôler par pure volonté [6].

  2. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 12
    2
    Sachez reconnaitre les différents types de symptômes du trouble bipolaire. Il existe deux types principaux de troubles bipolaires, le trouble bipolaire I et le trouble bipolaire II. Il est important d'identifier de quel type souffre le membre de votre famille pour comprendre quels sont ses symptômes et comportements particuliers.
    • Le trouble bipolaire I se retrouve chez les personnes qui traversent des épisodes maniaques qui durent généralement entre une semaine ou plus. Certains symptômes de cet épisode maniaque comprennent une humeur irritable, une estime de soi exagérée, un besoin moins important de sommeil, une envie de parler plus fort, des difficultés de concentration, une augmentation des activités visant un certain but et des comportements dangereux (par exemple des jeux de hasard ou des relations sexuelles non protégées avec des partenaires multiples) [7].
    • Le trouble bipolaire II se manifeste par un épisode dépressif majeur ainsi que par au moins un épisode hypomaniaque (similaire à un épisode maniaque, mais moins grave et qui peut durer jusqu'à 4 jours) [8].

  3. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 13
    3
    Comprenez comment fonctionne le traitement du trouble bipolaire. Le trouble bipolaire est généralement traité en utilisant une combinaison de médicaments et de thérapie. Les psychiatres ou les docteurs prescrivent souvent des médicaments stabilisateurs d'humeur comme le lithium afin de réduire les symptômes du trouble bipolaire. Les psychologues, les thérapeutes et d'autres professionnels aident généralement le patient atteint de trouble bipolaire à gérer ses symptômes. On utilise généralement des thérapies cognitivo comportementales, des thérapies familiales et des thérapies interpersonnelles [9].

  4. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 14
    4
    Renseignez-vous à propos des effets typiques du trouble bipolaire sur la vie familiale. Les membres de la famille d'un patient atteint de trouble bipolaire peuvent se sentir dépassés et sans énergie. En plus, les conjoints de ces individus pourraient ressentir un manque de soutien et nombre d'entre eux ne demandent pas d'aide [10].
    • Si un membre de la famille d'un patient atteint de trouble bipolaire pense que cette personne contrôle sa maladie, il pourrait se sentir dépassé et insatisfait de sa relation avec cette personne [11].
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    #bipolarité #Doubs #Argos2001 #troubles bipolaires #Besançon #dépression #hypomanie #manie

Expliquer à une personne les bases du trouble bipolaire

 

  1. 1
    Parlez-en pour expliquer les humeurs intenses. Le trouble bipolaire se caractérise par des changements d’humeurs intenses. Si quelqu’un n’en a jamais entendu parler, il pourrait ne pas savoir exactement comment cela affecte un individu. Pour commencer à expliquer les bases, commencez par leur expliquer que les personnes qui en sont atteintes passent par des changements d’humeurs intenses [1].
    • Dites par exemple : « le trouble bipolaire est provoqué par des changements d’humeurs intenses. Même si tout le monde a des hauts et des bas, les patients affectés ont tendance à les ressentir d’une manière plus intense et ils ont des hauts et des bas plus prononcés que les autres ».
    • Vous pouvez ensuite expliquer brièvement les phases de manie et de dépression. Par exemple, vous pouvez dire : « les patients passent aussi par des phases d’humeur basse appelées dépression et des phases d’humeur haute appelées manie ».
    • Il pourrait être utile d’envoyer un guide à propos de la maladie à votre famille et à vos amis pour qu’ils puissent se renseigner. Consultez par exemple ce site pour obtenir plus d’informations.

  2. Image intitulée Explain Bipolar Disorder to Others Step 2
    2
    Décrivez l’aspect dépressif du trouble. Le trouble bipolaire se caractérise par des périodes de dépression. Tout le monde passe par cette phase différemment, c’est pourquoi vous devez expliquer clairement comment elle se manifeste chez vous. Vous devriez aussi leur parler de la fréquence et de la durée de vos phases de dépression. Si vous expliquez le trouble de quelqu’un d’autre, assurez-vous de lui poser d’abord des questions à propos de sa dépression. Par exemple, si un enfant a été diagnostiqué, vous allez peut-être devoir l’expliquer à ses professeurs, à ses amis ou aux membres de sa famille [2].
    • Vous pourriez leur dire quelque chose comme : « mes phases dépressives durent généralement deux ou trois semaines. J’ai tendance à me sentir fatigué et je n’ai pas très envie de sortir de la maison ». Si vous parlez de quelqu’un d’autre, vous pourriez dire : « son rythme ralentit en général pendant les phases dépressives et il n’a pas très envie de voir d’autres personnes ».
    • Essayez de leur expliquer la différence entre la dépression et une tristesse passagère. Par exemple : « tout le monde se sent triste parfois, mais la dépression clinique est un niveau au-dessus. Il devient très difficile de ne plus penser à ses émotions négatives ».

  3. Image intitulée Explain Bipolar Disorder to Others Step 3
    3
    Passez à la manie. La manie est une phase marquée par des humeurs très élevées qui durent pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Expliquez votre expérience de la manie, la fréquence à laquelle elle apparait et le type de comportements que vous présentez. Si vous expliquez le trouble bipolaire de quelqu’un d’autre, assurez-vous de connaitre les comportements de cette personne pendant ses phases de manie [3].
    • Vous pourriez dire par exemple : « j’ai moins de phases de manie que de phases de dépression, mais elles peuvent durer pendant plus d’une semaine ». Lorsque vous l’expliquez à propos de quelqu’un d’autre, vous pourrez dire : « il peut devenir très bavard, lors des épisodes de manie, et parfois un peu hyperactif ».
    • Expliquez les comportements qui apparaissent. Par exemple, vous pourriez leur dire : « j’ai tendance à avoir besoin de moins de sommeil et j’ai du mal à me concentrer. Mes pensées échappent à tout contrôle et je n’arrive pas à me concentrer sur une seule chose ». Si vous l’expliquez à propos de quelqu’un d’autre, parlez-lui des comportements spécifiques auxquels les autres doivent s’attendre. Vous pourriez dire : « il a tendance à avoir du mal à se concentrer sur ses devoirs pendant les épisodes de manie et il peut perturber un peu les autres ».

  4. Image intitulée Explain Bipolar Disorder to Others Step 4
    4
    Expliquez le diagnostic spécifique. Il existe des degrés variés de trouble bipolaire. Lorsque vous l’expliquez à un proche, vous devez vous assurer de connaitre votre diagnostic précis. Si vous expliquez le trouble de quelqu’un d’autre, vous devez vous assurer de connaitre le diagnostic de cette personne [4].
    • Le trouble bipolaire I se caractérise par des épisodes de manie et de dépression plus intenses qui durent plus longtemps et qui peuvent nécessiter une hospitalisation. Lorsque vous expliquez ce type de trouble, vous pouvez dire : « mes épisodes peuvent être très intenses et j’ai dû être hospitalisé parfois. Ils ont tendance à durer entre sept et quinze jours ».
    • Le trouble bipolaire II est marqué par des épisodes de dépression, mais avec des épisodes de manie moins intenses appelés hypomanie. Vous pourriez dire : « elle passe parfois par des phases d’hypomanie moins intenses que la manie habituelle du trouble. Même si mon enfant passe par des phases d’humeur élevée, elle peut quand même dormir et gérer ses activités de la vie quotidienne ».

  5. Image intitulée Explain Bipolar Disorder to Others Step 5
    5
    Discutez de votre manière de le gérer. Expliquez à votre famille et à vos amis les choses que vous faites pour arriver à gérer les symptômes. Montrez-leur votre plan et le plan de soins spécifiques du patient atteint [5].
    • Expliquez-leur aussi les médicaments que vous prenez pour traiter le trouble. Par exemple : « je prends un stabilisateur d’humeur tous les jours », ou alors « mon fils prend des stabilisateurs d’humeur pour traiter le trouble ».
    • Si vous suivez une thérapie, dites-le. Par exemple : « je suis une thérapie toutes les semaines pour discuter de mes humeurs avec un thérapeute ».
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Argos 2001 Doubs Franche-Comté

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