Témoignage mon enfant est bipolaire

 Témoignage : "mon enfant est bipolaire"


 2014. Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, on va m’appeler.

” Votre enfant – hôpital psychiatrique – urgences – vous inquiétez pas – non vous ne pouvez pas venir – on s’en occupe.”

Ça ressemblait à du Morse, et j’ai répondu moi aussi.

” OK. J’a-r-r-i-v-e – vous inquiétez pas – je m’en occupe – et surtout ferme-là à tout jamais.”

J’arrive, je rue dans les brancards, je crie pour savoir où est mon enfant et finalement on me confond avec un possible patient et j’évite de justesse la piqûre et l’isolement. C’était pas si mal comme réaction pour m’infiltrer. D’habitude, je suis très respectueuse des soignants et je suis les procédures. Là, j’ai au moins autant hurlé que quand j’ai pondu mon enfant. Putain, 8 heures pour le sortir le machin dodu. Cette prestation m’a valu d’être dans la file d’attente du couloir. Je pouvais entendre mon enfant parler au psychiatre car j’ai entrebâillé la porte. Il semblait super bien, il disait qu’il est énergique, qu’il a plein de copains. Il faisait des blagues, il était détendu, croyant à une farce avec toutes ces blouses blanches qui virevoltaient.

Bref, je me suis dit, il est comme d’habitude. On allait enfermer mon gosse parce qu’il est super. Je l’entendis accepter de prendre un médicament et d’être conduit dans une chambre. Je me suis cachée sous le banc dès que je le vis sortir. Allez, je prends sur moi, mon enfant est loin d’être con, puisqu’il tient de moi. Je reprends mes esprits, je rentre mes crocs et mes griffes de louve, je remets mon habit d’agneau et je vais discuter avec le psychiatre.

Il refait du morse le con. « – vous inquiétez pas – quelque temps – bipolaire – on s’en occupe – bonne journée – on vous tient au courant. »

Je m’enfuis alors des urgences psychiatriques à la place de mon enfant. Rassurée, vraiment. Rassurée autant qu’on puissequand on imagineson gosse brûlant sur le bûcher d’une place publique du Moyen-Âge.

Réflexe Google. Quand j’ai tapé “bipolaire” sur le moteur de recherche, je me sentais encore mieux vis-à-vis des questions du peuple du Moyen-Âge :

-Un bipolaire est-il dangereux ?

-Un bipolaire meurt combien de temps avant les autres ?

-Un bipolaire est-il manipulateur ?

 -J’ai une mère bipolaire c’est un enfer

 -Un bipolaire peut-il tuer quelqu’un

-Les médicaments sont horribles

 -Un bipolaire guérit-il ?

-Peut-on être en couple avec un bipolaire ?

Et tant d’autres questions qui me semblaient surréalistes. Non, alors, mon gosse n’est pas bipolaire.

J’ai eu le deuxième meilleur réflexe : Doctissimo. J’ai cherché des témoignages sur les forums de personnes avec un trouble bipolaire. Ça parlait d’effets secondaires, de dépressions, de crise maniaque ( c’est quoi ça p’tain ) de non-guérison, de durée de vie raccourcie, et en finalité ça ressemblait à une gigantesque mare de désespoir.

J’ai eu le troisième super réflexe, j’appelle un psychiatre au pif.

 La secrétaire me répond « Non,-madame, pas d’entrevue avec vous, on n’a déjà pas assez de place pour les personnes malades ». Flex Ronflex.

J’allais avoir du temps pour me cultiver, car l’hôpital comptait garder mon gosse pour un temps indéter minable. Grosse razzia de livres Amazon, Fnac, jusqu’aux petites librairies indépendantes avec tout ce qui pouvait contenir le mot bipolaire de loin ou de près, et les vidéos traitant du thème n’avaient plus aucun secret pour moi. Je me suis remise à l’anglais pour les recherches à l’international.

En 2014, je suis allée dans des associations qui faisaient peine à voir par le manque de moyens, et le manque de bonne humeur des légumes ici présents. Non, je vous l’affirme, mon gosse n’est pas une carotte. Parce que c’est moi qui l’ai fait pousser.

On m’appela à l’heure où ne blanchissait plus la campagne, mais visiblement celle où blanchissaient mes cheveux.

C’était reparti pour le morse. “OK. J’attends pour le voir. Il prend quoi comme médicaments ? OK. Je répète, il prend quoi comme médicaments ? OK. Youston c’est la dernière fois que je pose la question des médicaments sinon je me tire une balle dans la tête.”

La menace a du bon parfois, ça a fait son petit effet et pas secondaire celui-là.

C’était parti pour Doctissémoi. Un ami docteur me faisait de fausses ordonnances pour que j’obtienne les médicaments que mon enfant gobait. Si je voulais comprendre mon enfant, fallait que je me les administre et que je lise à sa place. J’en ai bouffé des drogues dans ma vie, frérot, celles-là elles dépotaient. J’ai testé toutes les catégories de médicaments, les dosages, les gouttes, les comprimés, mélangé un peu le tout. Je vivais en parallèle ce qu’on lui faisait là-bas.

Un jour je suis allée au marché de l’hôpital psychiatrique pour récupérer mon légume.

« Excusez-moi madame, je sais à quoi ressemble mon enfant, on n’est pas à la maternité ici où on peut échanger les bébés parce qu’ils se ressemblent tous. Le mien a 24 ans, il sait parler, marcher, rire, etc. j’en ai assez chié dans son éducation pour qu’il en arrive à là, d’habitude j’ai de l’humour, mais là j’en ai un peu moins. Puis aussi il a l’air un peu sénile, il va aussi se caguer à la culotte ? ».

Je posais mon légume sur la table, je l’examinais sous toutes les coutures. Visiblement c’était bien mon gosse. Quelque temps plus tard, il se remit à parler et rire. Nan, j’déconne, il resta au fond de son lit, défiant l’hibernation des ours polaires.

-Vous inquiétez pas – bipolaire pas grave – stabilité – médicaments à vie

Après le morse, j’ai fait un tel déni de sa bipolarité que j’ai dû apprendre le braille. Je devais sourire et rassurer mon légu… enfant . Lui dire que tout va bien, qu’il ne va pas mourir (enfin pas encore, juste le temps que les médicaments le détruisent à petit feu ), que ce n’est pas la pire des maladies, qu’il n’y a pas vraiment de guérison, que oui biensûr il n’aura pas « exactement la même vie qu’avant, mais bon… ». Je lui disais de sortir de son lit cette feignasse, la comédie avait assez duré. Mon enfant est bipolaire, OK, mais pas bipolaire comme les autres. Mon enfant est FORT.

Il va reprendre son super boulot, ses études sans failles, son cercle d’amis. Puis, on lui arrêtera son traitement, un ‘ment donné ! Il ne se confiait plus à moi et s’énervait, la bouche sèche et ses 18 kilos en plus. Il ne me parlait plus que de « sa » maladie et je voyais un autre enfant à sa place, une sorte de jumeau maléfique. Je ne minimisais pas sa souffrance, ne me jugez pas. J’essayais de lui remonter le moral, comme on fait avancer un âne avec une carotte au bout. Il était abruti par les cachets, mais pas assez abruti pour capter que je ne lui racontais peut-être pas, exactement, la vérité. Moi j’attendais de toute façon, la voyante avait tiré les cartes pour lui : dans 10 ans il serait guéri de la bipolarité.

2024. Mon enfant était officiellement handicapé. Il survit avec son allocation, ses éducateurs spécialisés ( le métier qu’il voulait exercer d’ailleurs, dans un monde parallèle où la bipolarité n’existerait pas ).

Ils l’aident dans son quotidien, parce qu’il ne se considère plus « autonome ». Il est même vachement fier de me dire qu’il a une RQTH et qu’il peut finalement travailler à élever des carottes. Il a renoncé à tout ce qu’il voulait : une maison, des enfants, un métier égal à ses compétences,des voyages…

Ses nouveaux amis bipolaires et lui forment un vaste champ de légumes divers et variés. Et visiblement, ses anciens amis sont devenus végans, mais à l’inverse.

J’ai eu tellement d’émotions ces 10 dernières années que même les couleurs de l’arc-en-ciel ne sont pas assez nombreuses pour les décrire. Mon enfant n’a pas la pire des maladies, c’est vrai. Quand il vient s’en plaindre en me disant de ne pas faire un déni, mais à la fois qu’il en fait un aussi, je réagis aussi en deux temps. Je dis « non t’inquiètes mon enfant ta vie est super bravo ». Il est content et retourne jouer dans son parc. Derrière lui, sans lui dire, en 10 ans j’en ai fait des recherches, volé ses médicaments en douce et testé sur moi, rencontré des éminents psychiatres et soignants, écumés des conférences, lu des bouquins qui n’ont jamais de happy end . Donc je lui souris, puis comme d’habitude, je ferme sa porte, et je vais pleurer dans mon coin priant pour qu’il ne m’entende pas.

Je me remémore toutes les fois où j’ai merdé avec lui : les brimades, les menaces, la comparaison avec les autres… Et pire, si c’était moi qui lui avais filé des gènes pourris ? Je lui dis enfin que je l’aime, il me demande justice et je lui offre les réparations.

Son avenir est tracé et il s’en contente. En tout cas, il me le fait gentiment croire pour que je n’aie pas peur. Et comme je faisais quand il avait 6 ans, je fais aussi semblant de le croire pour qu’il n’ait pas peur.

Je suis tellement fière de mon enfant. Même s’il a perdu de bonnes cartes, il joue encore. Récemment, il y a un truc qui se passe et qui me titille. Il me parle d’amis comme lui, parqués dans un potager. Il m’en parle beaucoup trop d’ailleurs, et j’en ai marre.

Le mot bipolarité est sorti de mon dictionnaire mental depuis longtemps. J’ai même appelé l’Académie française pour qu’ils l’enlèvent officiellement. Parce que je le connais, mon enfant, il va s’enthousiasmer, faire une crise, puis une dépression, et il reviendra se replanter dans mon jardin.

Pourtant j’observe une différence dans son jeu cette fois-ci. Ses amis ne sont plus 3 ou 4. Ils sont des centaines et ça continue de grossir. De loin, ils ressemblent à un champ de fleurs. Puis il a décidé de dessiner ses propres cartes. Il fait comme maman, quand ça ne l’arrange pas, il ne respecte pas les règles et invente les siennes. J’y crois pas trop, mais ça me fait quand même un peu sourire. La voyante n’avait peut-être pas tort au fond. Elle a tiré ses cartes de guérison, mais c’est lui qui les dessine. Le diagnostic de mes entrailles m’a brisé, peut-être même plus qu’à lui.

Bizarrement, je recommence à lui faire confiance et à le voir aussi lumineux qu’il l’a toujours été, même diagnostiqué . Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Il est toujours vivant et je crois qu’il a grandi. Et moi avec.

[ ÉPILOGUE ]

Je ne suis mère que dans mon imaginaire, et mon enfant est virtuel.

Ce que tu viens de lire est une fable dépeignant un entourage impuissant, qui ne peut pas comprendre la bipolarité malgré sa bonne volonté. Un entourage tantôt bienveillant et culpabilisant, maladroit, blessant sans vouloir l’être. Un entourage qui y croit tout autant qu’il n’y croit plus. Un entourage qui tombe à chaque fois qu’il tombe. Un entourage qui dénie parce qu’il souffre trop de voir son enfant faire son propre déni et après se résigner. Un entourage qui aime comme il peut, au fond. Je suis bipolaire diagnostiquée depuis 9 ans, et pour la première fois de ma vie, je me suis imaginée à leur place. Je suis un peu cet enfant et cette mère à la fois.

J’espère que ma maman imaginaire va m’aider à dessiner les nouvelles cartes avec mes amis ! Qui sait, peut-être trouvera-t-on des trésors ?

Lucie







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Diagnostic troubles bipolaires

Modération: Dr Frédéric Urbain Dr Clothilde Kowalski / Sarah Sportiche Déployée en France dès 2015 par ARGOS 2001, association d’aide aux patients atteint de troubles bipolaires et à leurs proches, la Journée mondiale des troubles bipolaires a lieu chaque année le 30 mars, date anniversaire de la naissance de Vincent Van Gogh. A l’occasion de la 3ème édition de cette journée, ARGOS 2001 et la Fondation FondaMental s’associent et organisent, en régions et à Paris, des manifestations sur le thème « Troubles bipolaires : osons la prévention ! » Placée sous le haut patronage du Ministère des Affaires sociales et de la Santé, la manifestation parisienne est organisée les 29 et 30 mars 2017 à l’auditorium de la Cité des sciences et de l’industrie, avec le soutien de la Cité de la santé, de l’Œuvre Falret et du Labex Bio-Psy.

Témoignage de proche

 Témoignage d’une conjointe de malade bipolaire; partager nos vécus fait avancer tout à chacun c’est certain.

« Au début je panique ,je perd mes repères, j’ai l’impression de perdre mon allié , mon complice mon homme ,nos fondations s’effrite comme sable entre mais doigts. J’ai peur , je donne tous ce que je possède comme énergie pour voir clair et faire de bons choix mais je ne comprends pas . J’ai mal en dedans, les tripes me tordent de le voir ainsi . Je me met en mode combat je ferais tous pour lui mon amour mon âme soeur et je prends charge tous .
C’est a contre coeur que je l’hospitalise .je retourne chez moi seule et je pleure ma vie , je pleur notre vie .

Retour à la Maison je ne reconnais pas mon homme dans se regard , dans ses mimiques dans ses gestes . Il est froid distant et très direct sans filtre.Il met à risque la relation avec sa fille qui pour lui donnerai sa vie pour elle .
Le temps passe nous faisons face à ce tsunamis qui nous frappent tous de plein fouet et je lui en veux . Mon empathie ,mon amour inconditionnel est très ébranlé et je ressent de la rage face à cette étranger , je suis persécutrice, directive nous le mettons au pieds du mur , nous risquons de tous perdre ,il veux le divorce pourtant avant la crise il m’a offert de renouveler nos voeux de mariage et pour lui il n’y à que nous dans sa vie . Plus rien ne tiens il est suspicieux, irritable colérique et me cache des achats +++++ comme jamais je ne lai connu . Il consomme se cache ne veux voir personne à honte mais en a besoin. Je sent son mal être, son désarrois pour lui tous cela à du sens . Il ne veux pas vivre le jour la nuit il respire un peu enfin car personne pour le juger ou l’appel (assurances- crédits) et nous ont dort .
Et moi j’ai peur car la nuit il vie ,il fume il monte en hypomanie et vie sur internet. Il est malade et ne vois pas au besoin de la Maison, je suis monté déneiger le toit de maison de peine et de misère et il était mécontent car je n’etait pas là pour lui ici et maintenant. La médication fonctionne enfin . La phase dépression est amorcée ,il n’est pas suicidaire ne se voie pas vivre sa vie comme ça je me sent impuissante il souffre de sa situation,n’a pas d’intérêt,n’a plus de repères car prenait 2/3 bière le soir pour relaxer et depuis dec il a arrêté de boire mais fume du canabis qui coute une fortune ,il dit que ça l’aide à calmer ses impatiences mais en revanche sa lui donne de l’énergie et le pousse à l’hypomanie.
Diagnostiqué fin février 2019 bipolaire type 1 ,en janvier il a été hospitalisé pour phase maniaque, avec paranoïa et délire religieux. Le tout à commencé par un épuisement professionnel un arrêt de travail et des antidépresseurs ces derniers l’ont mis en paranoïa et up escalade en escalade c’était de pire en pire. Après cela il a commencé seroquel sa été long à diminuer la phase maniaque il était en manie,suspicieux,sans filtre très directe et frôlait royalement la méchanceté et je ne r3connaissait plus mon mari (ensemble depuis 26 ans ) il n’était pas un danger pour lui même ni pour autrui il est sortie de l’hôpital et retour à la maison il a voulue me divorcer, il a tous vidé ses biens personnels et déménager dans la chambre voisine il était mon coloc avec un regard que je ne lui connaissais pas des mimiques aussi ... et notre fille à quitter sa chambre que nous payions ,à quitter ses études et son emploie pour revenir à la maison.car en deux mois c’est 50 milles dollars de dépenses qu’il avait fait .

Beaucoup de confrontations ont ne comprend pas , il est malade mais ont est fâché contre ses actions pour avec le temps comprendre qu’il n’était pas la ,il n’était pas lui même.... bref nous avons vue un nouveau psychiatre et il a débuté Une nouvelle médication,il est très anxieux, a des impatiences de l’irritabilité ,il dort ++++ ,aucun intérêt, affecte plat ,hier il était assis a la table et fixait la fenêtre la bouche entrouverte, ce soir son âme pleure,ses yeux coule tous seuls mais ne pleur pas de sanglot comme si il pleur en silence.
Que c’est difficile de voir mon mari ainsi il était le pilier solide de notre couple , je lui dit à quel point je l’aime et nous avons besoin de lui c’est pas facile en phase maniaque je sais quand je dois agir pour lui venir en aide avec la dépression moyenne je trouvais que je pouvais me reposer un peu ,mais en phase de dépression importante je trouve cela plus difficile de savoir si je dois faire changer la medication ,combien de temps je le laisse ainsi ,faut t’il vraiment attendre qu’il soit suicidaire pour faire qqchose????
Je me sens impuissante. Il est difficile de trouver un psychiatre qui est la pour aider et sentir qu’il est épaulé, j’ai fait des démarches avec mon mari pour changer de psychiatre et avec succès après des mois de stagnation. Enfin j’ai l’impression de ne plus été seule dans cette tempête qui ravage nos vies. Avec le temps et des changements de medicament mon homme vas mieux,dort un peu moins , commence avec prendre soins de ses choses fait sa dosette ,vas a ses rendez-vous seule, ne consomme plus .

Chaque jour est une page blanche ne sachant jamais comment elle se déroulera. J’ai l’impression de vivre sur le neutre , faire tous ce qu’il faut pour que tous fonctionne, travailler, les factures,l es assurances et garder la tête haute pour ne pas sombrer dans la dépression. Je suis fatigué , pas une fatigue qui ne se soigne par un somme, c’est une fatigue viscérale je suis vide , il n’y a plus d’énergie vitale qui m’anime, je réduit au max tous mes activités ,je priorise mon travail car il me donne de l’énergie et je côtoie des gens qui me stimulent et m’aide .

Le temps passe ce n’est pas facile rien n’est facile mais ont avance à petits pas et je suis là pour lui . Je l’aime 😍 d’amour il me confirme sont amour et me remercie,il est conscient que si je n’aurais pas été là il aurait tous perdus. La beauté dans tous ça c’est qu’il a été là pour moi quand j’en aie eu besoin .
La vie n’est pas facile ,les défis se présente et nous devons y faire face et l’amour survie aux défis ✨❤️✨bon courage à chacun(e)de vous »

Le lithium

 LE LITHIUM : MÉDICAMENT TRÈS UTILISÉ DANS LES TROUBLES BIPOLAIRES :

Témoignage de proche

 " Bonjour, et merci beaucoup pour ceux qui vont lire mon message qui risque d’être long. (ce message est absolument subjectif, je ne suis pas un spécialiste donc ma vision de la maladie mentale est celle d'un simple observateur, et l’émotion peut prendre le dessus tellement cela m'affecte)

Pour cause, je vais essayer d'y vider mon cœur lourd par la souffrance permanente de vivre au quotidien avec la maladie mentale. cette dernière brisant brutalement au passage mon rêve égoïste et enfantin de vivre en paix avec une famille pas forcement parfaite.
je n’ai rien contre personne et je suis conscient de la souffrance que peut ressentir une personne atteinte de maladie mentale. Cependant ce message ne témoigne pas cette souffrance, mais de celle de l'entourage de la personne malade.
Mon frère ainé, de 11 ans plus grand que moi, souffre de bipolarité.
Il se droguait également a un age très précoce de sa vie (au collège je crois). actuellement il est dans la trentaine et dépendant a la drogue. Il ne veut pas arrêter. Il est au chômage et vis avec nos parents. car vu sa dépendance et sa maladie, ça serait de la folie de le laisser vivre de manière indépendante (indépendance est un grand mot car, dans les rares fois ou il a travaillé, tout ce qui touchait allait vers la drogue ou autre chose... il n'a pas cette vision a long terme de devenir indépendant)
Un de mes parents est psychiatre, c'est comme ça qu'on a pu recouvrir sa maladie et c'est comme ça qu'on a pu l’informer qu'il était malade. On essaie de lui faire suivre un traitement de médicaments. Cependant avec sa dépendance, je ne constate personnellement aucun changement.
durant les saisons chaudes. Il devient hyper-actif. on croirais que son cerveau est en ébullition a tel point qu'il peut passer 5 ou 6 fois d'un sujet a l'autre avec aucun rapport en 5 minutes par exemple. Son comportement au quotidien est très lourd. il est tout le temps dans sa chambre, il met la musique a fond et dérange toute la maison. quand il sort de sa chambre, il force le dialogue et parle a haute voix comme s'il faisait un discours en permanence. quand il parle, on dirait que seule sa parole compte. Il n’écoute pas ce que les autres lui disent. Pour lui il a toujours raison. On ne peut pas le faire raisonner et si on insiste, il devient agressif et peut même aller a la menace de mort (il commence a délirer du cote de la religion surtout... ) ah et autre chose... son comportement est extrêmement repetitif et gestuel: C'est comme si on m’imposer a regarder un film frustrant plusieurs fois d’affilé.
Durant les saisons froides, son comportement change en partie, il devient très nonchalant, il ne sort quasiment pas de sa chambre et deviens plus silencieux, voire mème dépressif.
Il est au courant de sa maladie, et malheureusement, il s'en sert comme prétexte pour faire ce qui lui chante en l’occurrence se droguer, prendre plus que sa dose de médicaments en croyant que cela va le droguer, et ne respecter la liberté d'aucun membre de sa famille.
Cela fait souffrir sa famille, et moi même en l’occurrence, de devoir supporter cela chaque jour.
Cela affecte ma vie amoureuse car je commence une relation sérieuse et dans notre culture on peut dire que la famille de la personne compte autant que la personne elle même. a dire qu'on se marie avec la famille et non pas avec la personne, bref. vous voyez ou je veux en venir. avec une personne comme ça dans la famille, mes chances sont réduites. Mais bon ce n'est pas le plus important.
Ce message fut pour moi surtout une confession et une occasion de partager cette souffrance aux lecteurs qui ont pu lire jusqu'ici. je rappelle que cela est totalement subjectif et biaisé par l’émotion".
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Témoignage

 Témoignage : oui parfois les témoignages sont durs et difficiles à lire par contre ce sont des vécus qu'il ne faut pas occulter et qui peuvent nous aider les uns et les autres. Nous savons ainsi que nous ne sommes pas seul(e) dans cette galère cette foutue maladie bipolaire. Cela nous permet aussi d'être solidaires dans le combat vers une meilleure prise en charge globale de la maladie.

Témoignage d'une conjointe de malade bipolaire :
" Cela demande une force mentale très forte, une confiance en soi, et aussi beaucoup d empathie et de sensibilité... tout ceci n est pas incompatible mais..
Nous sommes des funambules, sur un fil, au dessus d un précipice, sans filet, avec le vertige,... ne rien lâcher... ni nous-mêmes, ni la main de la personne qu'on aime... quelles que soient les tempêtes traversées qui parfois se transforment en tsunamis, imprévisibles... des montagnes russes émotionnelles...
L hypomanie commence doucement insidieusement.... je ne la vois pas venir... pourtant , rétrospectivement, quelques signaux auraient pu m alerter
... un regard un peu different, des réactions parfois exacerbées, une irritabilité peut-être un peu plus forte, une jalousie un peu plus prononcée... un peu, parfois, on ne le voit pas en fait.. et puis ils sont forts à ce jeu, ils ne veulent pas qu'on les arrêtent...la distance kilométrique entre nous n arrange pas les choses...
3 mois plus tard, on est en janvier 2019, je découvre l existence d une autre femme A. Une petite enquête Facebook montre son existence depuis 3 mois... la veille, c etait encore tu es la femme de ma vie, je veux un enfant de toi, une petite fille... tout s écroule autour de moi... je veux comprendre, je lui envoie un message... pas un message de femme jalouse en colère, non, un message qui permet la communication, la discussion, l ouverture d'esprit , la compréhension , un message qui me ressemble puisque je suis comme ça au naturel. Entre nous il y a toujours de l amour , je le sens, alors je ne veux pas de haine. Mais il ne répond pas. Il fera silence radio pendant 10 jours. C'est le pire, pour moi, ce sentiment de rejet, de ne plus exister, et il le sait en plus... il finit par m appeler.. "je ne t aime plus, cest terminé etc..." mais euh.... j ai demandé ma mutation pour toi il y a 1 mois, je ne peux pas revenir dessus (bah oui education nationale...), dans une région ou je ne connais personne, loin des miens... "bah oui mais cest comme ça "... un véritable tsunami...
Il me rappellera quelques heures plus tard : "je t aime mon amour, tu es tout pour moi, je ne peux pas te quitter, je suis perdu, c'est plus fort que moi"...
Montagnes russes...
Formation accélérée en bipolarité pour moi, je m informe, livres, vidéos, reportages, je comprends ces pulsions incontrôlables d une phase haute. Chez certains, ce sont des dépenses excessives, de l agressivité incontrôlée, des projets farfelus et ou dangereux, des remises en cause de vie entière, de l hyperseduction avec l hypersexualite qui va avec. Parfois, c'est plusieurs de ces symptômes, à un plus ou moins haut degré. Chez mon homme, c etait l hyperseduction, avec les "infidélités" qui allaient avec.
Je comprends que la chimie du cerveau se dérègle, que la personne qui me dit je ne t aime plus n est plus l homme que j aime, c'est une autre personne, dirigée par le cerveau déréglé.
C'est pour cela que j ai mis infidélités entre guillemets, car j ai choisi de prendre cela comme une manifestation de la maladie au même titre que les projets farfelus ou les dépenses inconsidérées.
J aurais pu partir, comme une femme trompée aurait fait, mais j ai choisi de comprendre, par amour. Mon entourage ne comprendra pas d ailleurs.
On se reverra 2 fois une semaine pendant la période de février/avril. A. est toujours là, sait que j existe encore... et lui... son regard est tellement different, le regard affûté, qui scrute tout, part dans tous les sens, en mode chasse, prédateur, dès que l on est à l extérieur...
Au mois de mai, il s installe chez une femme S., très intelligente, charismatique, envoûtante, manipulatrice, il veut me quitter, car soi disant je ne l aime plus...
3 jours d' insultes jour et nuit, toutes les 10 minutes, 24h sur 24, un message d insulte, si je ne répondais pas, il faisait sonner mon téléphone... je lui répondais inlassablement et calmement " je ne mérite pas ça, mais tu n es pas toi-même, je t aime, va voir ton medecin".. il me dira merci et pardon quelques heures après la fin de ces 3 jours..
Quelques temps plus tard, je lui enverrais ce mail: "Tu sais ce que c'est l amour.... le vrai l inconditionnel?
Quand on aime réellement une personne, on l aime avec ses défauts et ses qualités
Quand on aime réellement une personne on l aime lorsqu'il est en bonne santé et lorsqu'il est malade
Si la personne que l on aime est malade, alors on continue de l aimer, on l accompagne et on l aide du mieux possible...
On n abandonne pas une personne à qui l on decouvre un cancer, aussi dures et éprouvantes que puissent être les séances de chimio
On n abandonne pas la personne que l on aime qui devient tétraplégique ou paraplégique sous prétexte que la vie sera plus difficile
On n abandonne pas la personne que l on aime qui est victime d un AVC sous prétexte quil y a des séquelles et que la rééducation sera difficile et longue....
On n abandonne pas la personne que l on aime qui serait victime d un Alzheimer sous prétexte que c'est une maladie incurable et evolutive..
Et on n abandonne pas la personne que l on aime simplement pcq elle est bipolaire...
Enfin on... je devrais dire je dans toutes ses phrases...
C'est l une des 10 maladies les plus invalidantes... les êtres touchés sont profondément sensibles, souffrent terriblement du mal quils font... Mais ce n est pas eux qui font le mal... c'est cette saloperie de pathologie qui dérègle la chimie du cerveau par phases...
Alors oui ca fait mal aux proches
Mais il faut être capable de distinguer ce qui vient de la personne et ce qui vient de la pathologie, tout le monde n en est pas capable et certains ne le veulent pas..
Mais je ne suis pas comme ça.... Quand je dis je te comprends je te comprends vraiment...
Entends tout cela stp.."
Ce mail changera tout ...
Il me repondra" merci infiniment.."
Grâce à ça, je garderai la communication.
On est en juin, il me contacte un jour en panique pour que je lui trouve un magnétiseur pour le desenvouter de cette S. ....
On se revoit 4 jours en juillet, il y a de l amour mais il n est pas lui-même.. et ça repart de plus belle, les rencontres se succéderont, parfois plusieurs en meme temps, pendant plusieurs mois... je peux faire la liste avec les dates... elles mettent des cœurs sur son Facebook, moi aussi.. elles doivent se demander qui je suis... oui, je suis toujours présente, a lui assurer mon amour et ma compréhension de ce qui lui arrive, à faire en sorte qu'il prenne soin de lui.
Pendant toute cette période, il est en mixte, c'est difficile pour lui, très difficile. Parfois il redescend vraiment, mais pas suffisamment longtemps pour que j ai le temps de m organiser et d arriver, une autre est déjà là, qu'il prendra et jettera comme toutes les autres...
Cela s'arrêtera brutalement fin mars 2020, pendant le confinement... il faudra attendre presque 3 mois pour se revoir, une année 2020 anxyogene pour tout le monde...ça n aide pas..
On s est revu, j ai retrouvé son regard, sa tendresse, sa tendresse, son amour... là il est dans une période instable, on ne sort pas comme ça d'une période up de 18 mois..
il est perdu, sait le mal quil a fait pendant ce temps, il n est pas dans le déni de la maladie...
On s aime.. l amour ne suffit pas.. mais est essentiel...
Moi je suis épuisée, on ne sort pas indemne d une phase up comme celle ci, qu'on a essayé de comprendre et où on n a rien lâché
... je suis là et continuerai d etre là mais je suis épuisée... mais je l'aime.... et je ne regrette rien."

Témoignage d'une personne soufrant de trouble bipolaire ayant trouvé l'équilibre

 Témoignage d'une personne soufrant de trouble bipolaire ayant trouvé l'équilibre


" Bonjour je me présente ...

Je m’appelle M. Je suis une femme de 40 ans, célibataire sans enfant. Je suis cadre paramédical laborantine dans un hôpital d’Alger ville où je réside.
Je suis bipolaire type 1. Ou plutôt, je suis une femme active et bien dans sa vie porteuse de la maladie bipolaire type I. Car ma maladie c’est une partie de moi mais ce n’est pas moi.
Diagnostiquée en 2003 et stabilisée depuis 2011. 12 ans de stabilité, déjà! J'ai certes vécu beaucoup de mauvaises expériences à cause du trouble bipolaire mais aujourd’hui je mène une vie tranquille, une vie que j'aime; une belle vie épanouie et riche.

La bascule vers « le mieux » est arrivée lorsque j’ai enfin accepté ma maladie, accepté de vivre avec elle mais pas pour elle. Lorsque j’ai accepté de ne pas arrêter la médication.
Lorsque j’ai intégré l’extrême importance de l'hygiène de vie. Ce « mieux », c’est une maîtrise de la maladie et une stabilité qui dure depuis 12 ans maintenant. Et ceci grâce, entre
autres, aux conseils avisés de mon psychologue et mon psychiatre.

Avant l’année 2011 j'ai vécu beaucoup de phases hautes/maniaques et basses/dépressives.
Avec beaucoup plus de hauts que de bas. J’ai vécu 3 hospitalisations en psychiatrie et deux
tentatives de suicide. J’étais alors tout simplement dans le déni. Je n’avais pas accepté mamaladie. A chaque mieux très temporaire j’arrêtais le traitement subitement et je me retrouvais immanquablement en phase maniaque ou dépressive.
Je me disais que j’étais une personne « normale », que je perdais mon temps en consultation
psychiatrique, que les médicaments ne servaient à rien ...

Jusqu’au jour de 2011 où je me suis retrouvé en phase maniaque. J’ai alors décidé volontairement et donc sans contrainte de me faire hospitaliser ; J’étais épuisée et j'avais besoin d'un repos physique et moral. et le seule lieu pour ca c'etait l'hopital psychiatrique.
Je me suis alors promis à moi-même que ce serait la dernière hospitalisation. Car j'avais pris enfin la décision que ce serait la dernière fois. Que j’en avais marre de cette vie, de cette
survie en fait, en dent de scie. Que j’allais combattre ma maladie de cette façon. Et j'ai réussi, dieu merci, mais ça m’a demandé beaucoup de travail sur moi. Beaucoup !

J'ai commencé à faire beaucoup de recherche sur le trouble bipolaire pour en apprendre un maximum, j’ai adhéré à l'association france depression.
J'ai aussi trouvé le soutien familiale, amicale, professionnel et social; pour moi le trouble bipolaire n'a jamais été un handicap ou même un obstacle pour réussi ma vie professionnel et ma vie privée. J'ai pu tenir mon poste de travail depuis l’année 2006. J'occupe un poste de responsabilité : je suis cadre paramédicale chef d’une équipe spécialisée en biochimie. Pour
moi le travail fait partie de ma thérapie. J'aime beaucoup mon travail pour lequel j’estime être très compétente.

Et j'ai des chefs et des collègues très compréhensifs; Ils sont fiers de moi car j'ai déclaré sans honte que je suis bipolaire. J'ai prouvé à tout le monde que je suis capable de tenir mon poste.
J'ai même réussi à obtenir une bourse d’étude à liège en Belgique. Dans un hôpital.
J’ai de très bons amis qui me soutiennent vraiment. J'ai eu aussi la chance de trouver le
soutien familiale; Je pense que c’est très important pour une personne bipolaire.
Je me suis bien intégré dans la société et j'ai réalisé beaucoup de projets dans ma vie. Et j’écoute les conseils de mon psychologue et mon psychiatre.
Mon psychologue m’a conseillé de me donner des objectifs réalistes et réalisables. A chaque fois que je réalise un objectif je passe au suivant et ça marche !!! J’ai réussi à avoir un projet d'un beau logement, une voiture,j'ai tenté ma chance a dubai aussi.
J'ai voyagé un peu partout dans le monde car les voyages font aussi partie de ma thérapie.
J’écoute de la musique aussi car la musique fait partie de la thérapie psychiatrique. Et comme je suis musulmane pratiquante, lire le Coran et faire les prières à certains moments de la journée font partie aussi de ma thérapie. Aujourd’hui je participe à des groupes de parole en ligne en Suisse, Belgique et France. Ça me fait beaucoup de bien. C'est si important d’échanger avec des personnes, des « pairs », qui me comprennent sans préjugé, sans
stigmatisation.

Je sais que le trouble bipolaire est une maladie chronique, au long cours, mais c'est à nous bipolaires de choisir ; Ou bien on reste dans le cercle vicieux des épisodes, on n’accepte pas ce qu’on est et on stagne dans le déni. Avec le risque élevé de ne jamais s'en sortir. Ou bien
on accepte de vivre avec son trouble et de rester « au milieu », dans une euthymie transformée par le travail sur soi en une stabilité au long cours. Un changement total de paradigme tel que
décrit dans l’initiative Bipolarité Stable .
Cette stabilisation où l’on peut enfin vivre une vie normale, réaliser nos projets et nos rêves jusqu’au bout; Ce qui n’est pas le cas dans les épisodes hauts où on entreprend tout et on ne finit presque rien. Ou dans les épisodes dépressifs bas ou on abandonne d’emblée presque tout.
J’ai une grande confiance en moi et une foi qui me porte. « Yes I can », oui je peux (et je veux). Je suis fière d’être bipolaire car pas mal de célébrités mondiales étaient ou sont
bipolaires : Politiciens, artistes, scientifiques et bien d'autres.

J'ai eu une proposition de participation à un podcast avec une journaliste libanaise pour briser le tabou et la stigmatisation de la maladie psychiatrique dans le monde arabe. Car ici on traite encore assez mal cette maladie bipolaire ainsi que d’ailleurs n'importe quelle autre maladie
psychiatrique. C’est considéré comme une maladie honteuse et ça s’accompagne de beaucoup
de stigmatisation dans la sphère sociale, professionnelle et familiale. Je veux vraiment briser
le tabou en Algérie et dans le monde arabe. inchallah; Toute chose a un côté positif et un côté négatif. Moi je profite du coté positif de ma maladie et j'avance.

J’arrive à la fin de mon témoignage. Je veux transmettre un message d’espoir pour toutes les personnes atteintes de trouble bipolaire et qui souffrent en restant cantonnées dans le cercle
infernal des hauts et des bas: Très cher « pair » bipolaire, accepte ta maladie et vis avec. VIS.

Soit fière de toi, n’ai pas honte. Car c'est une maladie comme toutes les autres maladies et personne n'est à l'abri d’en souffrir. Tu es unique et créatif et tu vas t'en sortir. Il faut juste avoir une grande confiance en toi et une forte foi et tu y arriveras un jour.

Symtômes résiduels troubles bipolaires

2017 05 18 Conférence du Dr. Marc MASSON Psychiatre de la clinique du château de Garches, coordinateur médical de la clinique, rédacteur en chef adjoint de la revue: ” l’Encéphale”, Auteur de: “les troubles bipolaires” ed:. PUF collection: “que sais-je ?”; "Les symptômes résiduels ou la souffrance oubliée" longtemps négligés, les symptômes qui persistent entre les épisodes de la maladie bipolaire touchent l'attention, la mémoire, le sommeil. Ils s'accompagnent souvent d'anxiété et d'irritabilité. Ces symptômes résiduels altèrent beaucoup la qualité de vie des personnes qui souffrent d'un trouble bipolaire. Ils retiennent certaines années l'attention des cliniciens et des chercheurs. De nouvelles approches thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses permettent d'atténuer leur impact et leurs conséquences.

Témoignages jeune maman bipolaire

 En couple depuis 5 ans et mariés depuis 1 an, nous avons décidé avec mon mari de fonder une famille. J'étais relativement stabilisée.

Cependant la décision n'est pas si simple quand on est bipolaire. Plus jeune quand j'ai été diagnostiquée je m'étais dit je n'aurai jamais d'enfant, je ne veux pas que mon enfant vive ce que j'ai vécu. Je faisais de très grosses dépressions.
Beaucoup de questions se bousculent à ce moment : Est ce que je vais arriver à m'occuper de mon bébé malgré ma maladie ? Est ce que le manque de sommeil va déclencher une phase dépressive ? Est ce que mon enfant va avoir des troubles bipolaires ?
Mais il est très dur d'avoir la réponse à ces questions et difficile de trouver des témoignages d'autres mamans.
J'ai changé de médicament en lien avec mon psychiatre en 2017. Celui que je prenais n'était pas conseillé pendant la grossesse. Malheureusement ce traitement n'a pas fonctionné. J'ai fait une dépression très rapidement et une tentative de suicide. Cela a chamboulé notre couple car mon mari ne savait pas que je pouvais aller jusque là. Mais il m'a soutenu chaque jour pour que je remonte la pente et a pris soin de moi.
En 2018 j'ai changé pour un nouveau traitement après avis d'un groupe d'experts mais avec la boule au ventre... de peur que le même scénario se reproduise. Par bonheur, tout s'est très bien passé,je suis tombée enceinte en 2 mois. J'ai eu une grossesse géniale. J'étais suivi de près par mon psychiatre, ma psychologue mais surtout ma famille. Aujourd'hui je suis maman d'une petite fille de 9 mois. C'est un petit soleil. Ce n'est pas facile tous les jours, notamment avec la reprise du travail. Mais je fais tout pour aller bien.
Malgré les troubles bipolaires on peut fonder une famille et devenir parents. Je veux donner de l'espoir à tous les couples touchés par cette maladie.

Groupe de parole en visio sam 17 déc 2022 de 10h à 11h30

GROUPE DE PAROLE : la parole circule Ouvert aux malades et proches aidants En toute confidentialité, chacun pourra parler de son vécu, de ses difficultés par rapport à la maladie. La prise de parole n'est pas obligatoire. Ce groupe sera animé Gilles Lorimier responsable et fondateur de l'antenne. La présence de personnes en dépression sévère ou en phase maniaque ansi que des enfants en bas âge n'est pas souhaitable. Pour participer cliquez sur le lien ci-dessous: https://teams.live.com/meet/9486869482011

e-café de Noël 🌟🎁☕️🥐 sam. 10 déc. 10h-12h

Bonjour à tous 😊 les fêtes approchent ! 🎅🧑‍🎄🎄🌟🎁 nous vous proposons de nous retrouver autour d'un e-café de Noël pour passer un moment convivial samedi 10 décembre de 10h à 12h Pour vous connecter, cliquez depuis votre tel ou ordi ou tablette sur : https://us02web.zoom.us/j/81068372029 ID de réunion : 810 6837 2029

Participation à l'éducation thérapeutique au Val Dahon

Avec le CMP Jules Verne, l'antenne participe à une seénce d'éducation thérapeutique auprès de malades bipolaires.

Vidéo : Le trouble bipolaire

DIFFUSION de la vidéo: Le trouble bipolaire réalisée par un médecin psychiatre et un infirmier en psychiatrie avec l’aide de notre antenne Pour la visionner cliquez sur : Vidéo Trouble bipolaire https://youtu.be/KOuG4ep_TqM

4 ème Journée de l'entourage et des malades bipolaires

Bonjour à tous les adhérents et sympatisants de notre Antenne, 4ème Journée de l'entourage et des malades bipolaires samedi 15 oct 9h30 à 12h : " les violences dans la maladie bipolaire" témoignages et échanges entre nous et avec : JONATHAN BRUN : infirmier en psychiatrie au centre hospitalier de Novillars. Diplômé en éducation thérapeutique du patient. Actuellement en formation en pratique avancée mention "Psychiatrie santé mentale " FLORIAN PRÉDINE : médecin psychiatre. Praticien hospitalier au CHU de Besançon. Aujourd’hui coordinateur de la plate-forme du 3114. Nous vous attendons nombreux ! L'entrée est libre et ouverte à tous. Pas d'inscription. En pratique : Sam. 15 oct de 9h30 à 12h. Foyer des Jeunes travailleurs 18, rue de la Cassotte Besançon (possibilité de parking). Pour ceux qui le voudront, nous pourrons manger ensemble et faire une balade dans Besançon. Faites passer l'info autour de vous ! Plus on diffuse, plus on déstigmatise la bipolarité. Peut-être à bientot , bien cordialement, Sylvie HAHN ARGOS 2001 Troubles bipolaires et cyclothymique Franche-Comté

Argos 2001 Doubs Franche-Comté

E-café Sam. 27 mai 2023 10h-12h