TÉMOIGNAGE : Redfield Jamison, née le 22 juin 1946, est une psychologue et essayiste américaine. Elle est l'une des tout premiers experts américain du trouble bipolaire, dont elle souffre elle-même.

 



TÉMOIGNAGE : Redfield Jamison, née le 22 juin 1946, est une psychologue et essayiste américaine. Elle est l'une des tout premiers experts américain du trouble bipolaire, dont elle souffre elle-même.
Extraits de "l'exaltation à la dépression"
"M'en donnerait-on le choix, je me suis souvent demandé si je voudrais être bipolaire. Si l'on ne pouvait pas se procurer de lithium, ou s'il ne me réussissait pas, la réponse serait un non catégorique – sous le coup de la terreur. Mais le lithium agit très bien sur moi, et je peux donc me permettre de poser la question.
Chose étrange, je crois que j'hésiterai sur le fait d'avoir cette maladie.

Ce n'est pas simple. L'accès mélancolique est horrible au-delà de tout ce qu'on peut s'en représenter -mots, sons, images – et je ne voudrais pas en passer de nouveau par une dépression prolongée. Méfiance, manque de confiance en soi et de respect de soi, incapacité de jouir de la vie, de marcher, parler ou penser normalement, épuisement, terreurs nocturnes, terreurs diurnes, tout cela détruit les relations. Il n'y a rien de bon à dire de la dépression si ce n'est qu'elle vous apporte l'expérience d'être vieux et malade, et mourant. D'être lent d'esprit, de manquer de grâce, d'élégance et de coordination. D'être laid, de ne pas croire un instant aux possibilités de la vie, aux plaisirs du sexe, au ravissement de la musique, à votre aptitude à rire et à faire rire les autres.

Les autres laissent entendre qu'ils savent ce que c'est d'être déprimé parce qu'ils ont rompu avec quelqu'un, divorcé, ou perdu leur emploi. Mais ces expériences-là sont riches d'émotions et de sentiments.
La dépression, elle est terne, vide, intolérable. Et assommante. Les gens n'ont pas le courage de rester près de vous. Ils pensent qu'ils le devraient, ils leur arrivent même d'essayer. Mais vous savez, ils savent que vous êtes ennuyeux à périr – irritable, paranoïaque, dépourvu d'humour, éteint, critique, exigeant. Ils ont beau dire et faire, ils ne parviennent jamais à vous rassurer, à vous réconforter. Vous avez peur et vous leur faites peur. Vous n'êtes plus du tout vous-même mais vous le redeviendrez bientôt, et vous êtes bien sûr que ce ne sera pas le cas.

Alors, pourquoi voudrais je être concernée de près ou de loin par cette maladie ? Parce que je crois honnêtement que je lui dois d'avoir éprouvé plus de choses, plus profondément. D'avoir eu plus d'expériences, plus intenses. D'avoir aimé davantage et d'avoir été plus aimé. De rire plus souvent pour avoir plus pleuré. De mieux apprécier le printemps au sortir de l'hiver. D'avoir porté la mort aussi étroitement qu'une salopette, et d'en avoir mieux conscience- comme de la vie. De connaître le meilleur et le plus détestable des êtres. D'avoir appris lentement la valeur de l'affection, de la bienveillance, de la sincérité. De savoir ce que c'est d'être là dans les coups durs.

J'ai pris la mesure de mon esprit et de mon cœur, vu combien tous deux sont fragiles, et demeurent si mystérieux. Déprimé, je me suis traîné à quatre pattes pour traverser une pièce, et ce la pendant des semaines. Mais normale ou maniaque, j'ai couru plus vite, pensé plus vite, aimé plus fort que la plupart des gens que je connais. Et je pense que cela tient pour beaucoup à la maladie – à l'intensité qu'elle donne aux choses, à la perspective qu'elle m'impose. Je crois qu'elle m'a fait toucher les limites de mon intelligence qui ne sait pas toujours ce qu'elle veut, et les limites de mon éducation, de ma famille, de mon instruction. Les limites de mes amis.

Mes innombrables manies modérées, et les manies franches elles-mêmes, m'ont toutes apporté un supplément de perception, d'émotion, et de réflexion. Même quand j'étais le plus effroyablement psychotique – délirant, halluciné, forcené – j'avais conscience de découvrir de nouveaux espaces de mon cœur et de mon esprit. Certains ce ces aspects inconnus de moi-même étaient beaux à couper le souffle, à vous tuer sur le coup – moi, ils m'aidaient à vivre. D'autres étaient grotesques et laids, j'aurais préféré ne pas les connaître et ne jamais les revoir. Mais, toujours, il y avait cette découverte de moi-même et, dans mon état normal, que je dois à la médecine et à l'amour, je ne peux pas imaginer devenir blasé de la vie, parce que je connais ces échappées inépuisables.

Il y a une souffrance, une jubilation, une solitude et une terreur propres à la folie bipolaire. Dans ces envolées, c'est fantastique. Les idées et les émotions fusent à la vitesse des étoiles filantes. Et puis soudain tout change. La lucidité fait place à une confusion accablante...., on devient irritable, mauvais, craintif, insupportable, totalement égaré dans les plus sombres cavernes de l'esprit. Et cela n'a pas de fin, la folie creusant elle-même sa propre demeure.

Je ne suis pas toujours certain qu'une vie simple et tranquille m'aurait convenu, mais ça ne m'empêche pas d'en rêver........."
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7 clefs pour soigner les troubles bipolaires : témoignages

  Témoignage sous forme de clefs

"7 clés pour soigner le trouble bipolaire

1- Prendre conscience. Généralement, c’est un diagnostique posé qui permet la prise de conscience de notre trouble. Il est important de recevoir le diagnostique non pas comme une sentence tragique mais comme une aide. Le diagnostique ne nous invente pas une maladie mais révèle un trouble présent depuis longtemps et qui est plus que jamais nécessaire d’être traité. Le plus difficile est de reconnaître que quelque chose en nous ne va pas, ne plus subir inconsciemment ses problèmes. C’est donc la première étape : accepter.


2- Trouver son psychiatre et le bon traitement. Avoir une relation de confiance avec son psychiatre est déterminant dans le soin de notre trouble. Il ne faut pas hésiter à changer jusqu’à trouver chaussure à son pied. Parce que c’est de la qualité de la relation entre patient et psychiatre que va découler le traitement le plus adapté. Bien qu’il y ai des médicaments reconnus efficaces généralement pour se stabiliser comme le Lithium, le Lamictal et le Xeroquel, il n’existe pas de formules miracles universelles. Chacun réagit différemment à ces différents soutiens chimiques. Certaines molécules seront plus ou moins bien reçues par chacun, et des mêmes doses n’ont pas le même impact sur différentes personnes. Il faut du temps et une bonne communication avec son psychiatre pour trouver le traitement qui stabilise au mieux et qui engendre le moins d’effets secondaires. Aussi, l’acceptation de prendre un traitement est déterminant pour soigner sa bipolarité. Certes, cela peut paraître « malsain » d’ingurgiter ces poisons qui font les choux gras des laboratoires, mais malheureusement on a pas encore trouvé mieux pour soigner des états de crises ou de dépressions. Avoir confiance en son traitement est un signal très positif envoyé pour un futur meilleur. Cependant le traitement ne suffit pas pour s’en sortir. Il faut mettre des moyens thérapeutiques supplémentaires pour qu’avec le temps, ils puissent petit à petit se substituer à la camisole chimique et pourquoi pas à long terme mettre fin au traitement, tout cela en collaboration avec son psychiatre.


3- Psychoéducation et thérapies. Être suivi par un psychiatre et prendre son traitement est la base du soin mais s’il on veut s’en sortir ça ne suffit pas. Ce n’est que la partie immergée de l’iceberg, pour se soigner en profondeur, une introspection est nécessaire. La psychoéducation donne des outils pour comprendre ce qu’est la bipolarité et pour identifier l’impact que ce trouble a dans notre vie. La psychoéducation permet de prendre un recul sur son trouble, de se placer en observateur des différentes périodes malades et trouver des indicateurs qui peuvent nous alerter sur nos humeurs (ex : la durée du sommeil).
La thérapie cognitivo comportementale (TCC) est une arme très efficace pour démêler nos émotions. La bipolarité s’apparente souvent à une gestion compliquée de nos émotions. Comprendre comment fonctionnent nos schémas « situation-émotion-pensée-comportement » permet de dénouer le flou artistique qui nous habite et acquérir de la maîtrise là où l’on subissait inconsciemment…


4- S’exprimer. Si les thérapies ne sont pas envisageables pour quelconques raisons, il faut du moins s’exprimer. C’est une nécessité. Un état de crise -maniaque ou dépressive- est l’effet d’une longue période d’accumulation de stress, d’anxiété qui n’ont pas pu être exprimé. Comme une cocotte minute, si l’on accumule la pression sans la libérer d’une manière ou d’une autre, on explose. Alors il faut s’exprimer, à un psy, à un proche, à un inconnu, sur un papier, sur une toile, avec des notes, du sport, du théâtre, à une étoile, etc. Tout les moyens sont bons et il est très conseillé de les cumuler. S’exprimer c’est sortir de l’isolement, « cracher son mal » via divers moyen, c’est s’extirper de sa souffrance imaginaire, c’est réaliser pour ensuite relativiser. Rencontrer et échanger lors de groupes de paroles étant le must dans cette discipline.


5- Prendre soin de soi. Plus sensibles que la normale, nous devons prendre plus soin de nous que la normale. Prendre soin de soi physiquement : attention à son sommeil, son alimentation (limiter produits toxiques, alcools), prendre l’air-le soleil ! Prendre soin de soi psychiquement : attention aux environnements aux gens qui nous provoquent du stress. Notre hypersensibilité qui a engendré bien des fragilités nous demande d’être bienveillant à notre égard. L’auto-culpabilité et l’auto-jugement sont bien souvent ce qui gangrènent un trouble.


6 – S’informer, s’ouvrir. A la différence des générations précédentes qui ont eu bien du mal à se soigner, nous avons la chance d’avoir un accès illimité à l’information. Internet et les librairies sont des réelles richesses et regorgent d’outils et de connaissances pour s’armer, pour comprendre, pour aller plus loin.
Il ne faut pas hésiter à s’ouvrir au savoir médical des autres cultures. Bouddhistes, Amérindiens, etc. ont depuis des siècles entretenues des sagesses ancestrales qui peuvent nous être insoupçonnable-ment très utiles. Je pense aux bien-faits de la méditation par exemple. Il faut être ouvert à l’Autre.


7- Cultiver l’espoir. Je terminerai par la clé qui transcende toutes les autres. Pour soigner sa bipolarité et pourquoi pas s’en sauver, il faut se bâtir un état d’esprit optimiste. Le chemin pour comprendre son trouble est le même chemin que la connaissance de soi, du développement personnel. Sur ce chemin nous rencontrons nos peurs cachés, nos craintes, nos blessures les plus profondes ; ce sont ces épreuves que nous devons affronter pour dépasser nos souffrances. En prenant cette direction, notre trouble évoluera, les périodes de crises seront moins longues, moins fortes mais ils ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Alors il faut s’armer d’espoir et de patience pour cette longue traversée faite de vagues et tempêtes. Lorsqu’on accepte ce combat, le meilleur est toujours à venir. Il n’y a pas de fatalité.
J’ai mis en œuvre ces moyens que j’expose ici, et je vais mieux, oh beaucoup mieux ! Les grandes vagues du passé sont aujourd’hui des vaguelettes, il y a même des situations que je gère mieux qu’une personne dite « normale ». Car en soignant mes troubles, j’ai acquis une certaine sérénité là ou des personnes dite « normale » sont troublés « raisonnablement ». Sur ce chemin de compréhension de ma bipolarité, je vais à la rencontre de moi-même et j’ai la prétention d’écrire que j’ai aujourd’hui une meilleure conscience de moi-même et du monde que les gens « normaux » qui n’ont pas fait ce travail.
Avec le recul, ce diagnostique a été une chance, car la personne que je suis aujourd’hui est en meilleure santé que la personne que j’étais avant le diagnostique. Ironie du sort hein !
Cela n’est pas encore prouvé par les médecins, cependant je l’affirme : on peut se rétablir de la bipolarité. J’y tends. Et mon témoignage en sera la preuve.
Patience et espoir.

Témoignage sur les signes de la manie

 



Témoignage sur les signes de la manie


" Personnellement, avant d'entrer dans un désastre mental à part entière, ce sont les petits signes avant-coureurs que je me dirige de travers. Je suis sûr que toute personne atteinte de trouble bipolaire a ses propres petites lumières clignotantes (qu'elle y adhère ou non), mais ce sont mes cinq signes de catastrophe en attente.
La plupart des gens connaissent, ou du moins ont entendu parler, de certaines des principales caractéristiques d'une personne aux prises avec des épisodes maniaques - les pensées impétueuses, la rage et l'instabilité de l'humeur, l' hypersexualité et les idées suicidaires, pour n'en nommer que quelques-unes. Mais il y a toutes les petites choses – les petites luttes avant les cataclysmiques.
Personnellement, avant d'entrer dans un désastre mental à part entière, ce sont les petits signes avant-coureurs que je ressens. Je suis sûr que toute personne atteinte de trouble bipolaire a ses propres petites lumières clignotantes (qu'elle y adhère ou non), mais ce sont mes cinq signes de catastrophe en attente.

1. Dépenser des folies
Une bizarrerie pour certains, c'est une catastrophe pour moi.
Quand mon esprit va mal, je vais acheter des billets d'avion de dernière minute pour ma prochaine grande aventure dans le Sud, aller en ligne et acheter deux cocottes Le Creuset… vous savez, juste parce qu'ils ont mes deux couleurs préférées.
Je vais à l'épicerie et j'achète la nourriture d'un restaurant pour la semaine, sans oublier les produits non alimentaires. J'ai vraiment besoin de ce nouveau lave-vaisselle et de l'aspirateur haut de gamme.
Remarquez, je ne peux rien me permettre. Mais peu importe. Heureusement, je conserve les reçus et Alaska Airlines a une politique d'annulation de 24 heures.


2. Adopter des animaux de compagnie
Cela ne sonne pas mal. Je veux dire qui n'aime pas les animaux ?
Mais, il doit y avoir une limite, car la nourriture pour animaux de compagnie, les visites chez le vétérinaire, les médicaments contre les puces et les produits de première nécessité s'additionnent rapidement.
L'envie d'héberger tous les animaux du monde est palpable. À un moment donné, j'ai adopté trois chatons en deux jours, ce qui porte notre total à cinq chats. Nous avions déjà des chèvres et des chiens, et bien sûr des poulets (parfois ils comptent comme animaux de compagnie).


3. Troubles de l'élocution.
Je serai au milieu d'un dîner ou d'une conversation avec un ami et je commencerai à brouiller les mots ou à trébucher sur mes histoires.
Je ne peux pas parler aussi vite que je pense. Parfois, les choses que je dis n'ont pas de sens parce que mon esprit a sauté quelques étapes et que ma langue essaie de les remplir.


4. Mémoire et concentration
C'est également courant avec mes épisodes dépressifs. Lorsque mon esprit est déséquilibré, ma mémoire et ma concentration s'évaporent.
Je vais aller en ville faire quelques courses et faire le plein d'essence, mais je ne me souviens plus de ma liste de courses et je rentre chez moi sans faire le plein. J'entre et je sors des pièces en essayant de me rappeler pourquoi j'y suis entré en premier lieu. Cela s'aggrave lorsque je ne peux pas suivre les indications de la carte ou lorsque les endroits que je visite fréquemment me semblent étranges.


5. Bonnes idées
Tous. Chaque dernière idée que j'ai est géniale. Qu'il s'agisse d'ajouter un ajout de m2 carrés à notre maison, de changer d'emploi sur un coup de tête, de déménager dans le Colorado et d'acheter une cabane dans le Montana.
Tous. Génial! Sauf qu'ils ne le sont pas, à ce moment-là ou tout à la fois. Qui veut être dissuadé d'une bonne idée ?


Comment rester sous contrôle ?
Ralentissez . Je ne peux pas insister sur ce point. La manie bipolaire et l'hypomanie sont rapides, rapides, rapides. Tout est urgent et immédiat.
Mon entraîneur de course à pied m'a dit un jour : "Quand tu te sens pressé, ralentis." Ça marche. Maintenant, cela ne veut pas dire que j'attrape toujours les signes. Mais, avec le temps, je suis arrivé au point où je fais plus attention à ces petits avertisseurs de fumée au lieu d'attendre que toute la maison soit en feu.
Je dois ralentir et réfléchir, ralentir et me vérifier, ralentir et demander des conseils extérieurs. Il est incroyablement difficile de douter de mon propre esprit ; encore plus difficile d'admettre que je suis trop zélé dans mes actions ou mes pensées.
Mais il est normal de se tromper et de prendre du recul.
Cela demande de la pratique. Je connais maintenant mes signes avant-coureurs et, avec le temps, j'ai appris à voir les étincelles avant le feu de forêt.
Généralement, lorsque je commence à ressentir cette brûlure, j'appelle mon psychiatre, je travaille sur mon sommeil et je deviens encore plus diligente dans ma routine quotidienne.
La seule raison pour laquelle je tiens compte de mes signes avant-coureurs est que je sais ce qui m'attend si je ne le fais pas. Ma vie s'est enflammée à cause de cette folie incontrôlable et je ne veux plus jamais que cela se reproduise.
De manière réaliste, je ne serai pas toujours capable de me tenir à l'écart du feu hypomaniaque à chaque fois - le trouble bipolaire n'est pas ce genre. Même si j'espère y arriver un jour.
Mais si j'écoute les cloches d'avertissement, je peux contrôler les flammes de la manie - qui est ma plus grande peur de toutes."








Témoignage d’une maman de malade bipolaire. Partager nos vécus permet à chacun de de progresser, c’est certain.

 

« Bonjour à tous, je vais vous raconter mon parcours de maman de bipolaire.

En effet, je suis la maman d’un jeune homme bipolaire aujourd’hui âgé de 35 ans.
Difficile de savoir quand çà a commencé : déjà des comportements extrêmes dès l’âge de 18 ans mais c’est à l’âge de 23 ans qu’une amie m’a dit « ton fils doit être bipolaire ». Je ne savais pas ce que ça voulait dire.

Le diagnostic s’est confirmé, et très rapidement nous avons tout connu. Je dis « nous » parce que je ne l’ai jamais lâché. De son côté : phase up, hospitalisation avec isolement dans un HP qui tenait davantage du milieu carcéral des années 90, délires mystiques, tentative de suicide face à moi, croupissement dans le noir , le sommeil, la saleté, le logement à l’abandon, etc…

De mon côté : Solitude. Solitude. Solitude. Seule au milieu des autres. Famille de militaires où tout le monde marche droit, et lui qui allait de travers. Je ne l’aurais pas abandonné malgré toute la violence qu’il m’a jetée à la figure, malgré le choc de la dégringolade que j’avais sous les yeux. Maintes fois, je me suis dit : « si on m’oblige à choisir entre lui et le reste de la famille, mon choix est évident. Je ne laisserai pas mon fils. » J’aurais renoncé à mon couple plutôt qu’à mon fils.

Pendant 6 ans, on peut véritablement parler d’errance thérapeutique. Une multitude d’essais de traitement (lithium , Abilify, etc …) à des dosages divers pour des résultats divers, toujours médiocres. Au final, un légume engoncé dans une ouate enivrante, dans 35 kg supplémentaires de graisse, avec diabète, problèmes cardiaques, foie et reins quasi-détruits. Deux comas diabétiques. Très souvent quand on a un enfant handicapé, on s’inquiète de son avenir, de ce qu’il va devenir quand on ne sera plus là. Je n’ai pas eu cette inquiétude. A cette période, l’espérance de vie de mon fils était plutôt limitée. Je n’espérais rien pour lui sinon qu’on le laisse tranquille et que ça s’arrête d’une manière ou d’une autre…

Dans une période de mieux, il avait rencontré une jeune fille mignonne comme un cœur. Bien entendu, elle a pris peur et elle n’est pas restée. Quand elle est partie, j’ai cru que la fin du monde était arrivée. Je me suis dit que, bien évidemment, mon fils allait replonger en dépression profonde.
Pas du tout, ce départ a été un véritable déclic pour lui : il est sorti de son lit, au sens propre comme au sens figuré. Il s’est complètement repris en main. Il a passé des jours et des jours sur internet pour comprendre sa maladie et le fonctionnement endocrinien de l’organisme. Il a suivi des ateliers diabète au CHU (un autre) ainsi que des ateliers de psycho- éducation. Avec l’accompagnement de son psychiatre, il a diminué progressivement les médicaments jusqu’à les supprimer. Il s’est infligé un régime alimentaire drastique.

Aujourd’hui, il a reperdu ses 35 kg de trop, il gère ses repas, son linge, son ménage, il n’a plus honte de son corps et a retrouvé une vie sociale. Prochaine étape, retour à l’emploi, une grosse étape. C’est long à venir mais j’ai appris que chez les bipolaires, l’échelle-temps n’est pas la même que pour notre société formatée.

De mon côté pendant la pire période, j’ai fait la connaissance de l’UNAFAM et de AZRGOS 2001. Puis la planche de salut pour moi, ça a été un programme Profamilles organisé par l’hôpital psychiatrique de Poitiers. C’est un programme normalement destiné aux proches de schizophrènes mais compte-tenu de certaines similitudes, j’ai été autorisée à y participer. J’ai convaincu mon mari d’y participer avec moi pour qu’il comprenne qu’on parle de maladie, pas de caprice ou de comédie. Nous avons fait ce programme ensemble, une réunion de groupe toutes les trois semaines pendant six mois, puis un suivi mensuel. Un programme qui apprend à communiquer avec le proche, à comprendre, à réagir. Cette expérience commune nous a rapprochés.

Aujourd’hui, le sujet n’est plus tabou. J’arrive à en parler. C’est moins conflictuel. Cet apaisement familial profite à tout le monde. Les relations sont facilitées, et tous les autres participants au programme ont constaté comme nous, un apaisement de leur proche malade et des échanges plus faciles.

Je connais assez les troubles bipolaires pour savoir que rien n’est jamais acquis, qu’il faut rester vigilant, que tout peut arriver. Mais ce que je vois aujourd’hui, c’est un jeune homme qui a retrouvé goût à la vie, et qui y croit à nouveau. Alors je veux y croire avec lui.
Je veux terminer en disant qu’il existe des bipolaires qui arrivent à avoir une vie quasi-normale, avec une activité professionnelle. C’est possible. Alors pourquoi pas nous ?
Une maman sans modération »

Témoignage d'une jeune maman bipolaire



En couple depuis 5 ans et mariés depuis 1 an, nous avons décidé avec mon mari de fonder une famille. J'étais relativement stabilisée.
Cependant la décision n'est pas si simple quand on est bipolaire. Plus jeune quand j'ai été diagnostiquée je m'étais dit je n'aurai jamais d'enfant, je ne veux pas que mon enfant vive ce que j'ai vécu. Je faisais de très grosses dépressions.
Beaucoup de questions se bousculent à ce moment : Est ce que je vais arriver à m'occuper de mon bébé malgré ma maladie ? Est ce que le manque de sommeil va déclencher une phase dépressive ? Est ce que mon enfant va avoir des troubles bipolaires ?
Mais il est très dur d'avoir la réponse à ces questions et difficile de trouver des témoignages d'autres mamans.
J'ai changé de médicament en lien avec mon psychiatre en 2017. Celui que je prenais n'était pas conseillé pendant la grossesse. Malheureusement ce traitement n'a pas fonctionné. J'ai fait une dépression très rapidement et une tentative de suicide. Cela a chamboulé notre couple car mon mari ne savait pas que je pouvais aller jusque là. Mais il m'a soutenu chaque jour pour que je remonte la pente et a pris soin de moi.
En 2018 j'ai changé pour un nouveau traitement après avis d'un groupe d'experts mais avec la boule au ventre... de peur que le même scénario se reproduise. Par bonheur, tout s'est très bien passé,je suis tombée enceinte en 2 mois. J'ai eu une grossesse géniale. J'étais suivi de près par mon psychiatre, ma psychologue mais surtout ma famille. Aujourd'hui je suis maman d'une petite fille de 9 mois. C'est un petit soleil. Ce n'est pas facile tous les jours, notamment avec la reprise du travail. Mais je fais tout pour aller bien.
Malgré les troubles bipolaires on peut fonder une famille et devenir parents. Je veux donner de l'espoir à tous les couples touchés par cette maladie.
Toutes les réactio
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Article de fond sur : Bipolarité en entreprise

 Bipolarité et travail

Schizophrénie, bipolarité, dépression… plus que jamais à l’heure du Covid-19, l’univers professionnel doit se familiariser avec les symptômes de ces maladies afin de créer un environnement plus inclusif, estime Lucie Caubel, de l’association Clubhouse France.

_ Dans la vie professionnelle, le handicap psychique est mal connu car il fait partie des handicaps invisibles, comment le définir ?
Méconnu hors de la sphère médicale, le handicap psychique est le plus tabou de tous les handicaps. En France, la loi ne reconnaît d’ailleurs son existence que depuis 2005. Pour mémoire, cette loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées définit le handicap dans toute sa diversité. Les troubles psychiques concernent les maladies comme la bipolarité, la schizophrénie, la dépression chronique, les troubles anxieux, les TOC, les phobies…
Ils se différencient des troubles mentaux, qui entraînent des déficiences intellectuelles et sont souvent dûs à une maladie de naissance. A contrario, la maladie psychiatrique n’altère pas les capacités intellectuelles de la personne. Elle se déclare, en général, entre 15 et 25 ans. Une personne sur cinq sera confrontée à ce type de troubles au cours de sa vie. La dépression frappe 2,5 millions de citoyens par an, c’est même la première cause d’arrêt maladie de longue durée et d’invalidité.

_ Quel est l’impact de l’épidemie de Covid-19 sur les questions de santé psychique au travail ?
La peur de la maladie génère du stress et de l’angoisse pour tout le monde, mais pour les personnes atteintes de handicap psychique, la période est souvent encore plus difficile à vivre. Certaines, par exemple, n’ont pas supporté l’isolement entraîné par le confinement et la mise en place du télétravail, et ont vu leurs symptômes s’aggraver. Pour d’autres, au contraire, le fait de travailler de chez elles les rassure. Quoi qu’il en soit, pour les employeurs, la question du maintien du lien avec les salariés prend une acuité particulière et demande une vigilance accrue.

_ Justement, quel regard portent les entreprises sur le handicap psychique, et la crise liée au Covid-19 fait-elle évoluer leur vision ?
La crise met encore plus en avant l’urgence de prendre en compte la santé mentale dans le pays, dans l’emploi et dans la société. Il faut un « plan santé mentale » comme il y a eu un « plan cancer ». Le sujet est encore approché sous le seul angle médical. Il faut pourtant d’urgence un changement des mentalités. Tout reste à faire : les entreprises en sont avec le handicap psychique au même stade qu’elles l’étaient avec le handicap visible il y a trente ans. Soyons clair : ces troubles leur font peur.
Certes, avec le Covid-19, les médias parlent davantage de santé mentale, et c’est une nouveauté à saluer. Mais cela ne suffit pas à faire vraiment bouger les lignes. A ce jour, dans l’inconscient du monde du travail – et du grand public en général –, il n’est pas rare de les associer à des situations effrayantes, comme celle du schizophrène qui décapite une infirmière dans un hôpital [le double meurtre commis par Romain Dupuy à l’hôpital psychiatrique de Pau, en décembre 2004]. Dans un fait divers récent [en février], une mère a tué sa fille d’un an, Vanille. Les médias ont martelé qu’elle avait des troubles psychiatriques.
Ce type de commentaires est dangereux car cela nourrit une vision biaisée de la réalité. Dans les faits, les crimes commis par des personnes atteintes de troubles psychiatriques sont rarissimes. A l’inverse, elles sont 140 fois plus sujettes à être victimes de vol et d’agression. Les médias connaissent mal la question. Quant au monde politique, il a tendance à utiliser à tort et à travers les mots schizophrène, autiste, bipolaire, et à en faire des insultes.
Comment se manifestent les symptômes du handicap psychique dans le monde du travail ?
Les symptômes sont autant de signaux d’alerte que les collaborateurs doivent apprendre à détecter. En augmentant la fatigabilité, la souffrance psychique peut atteindre la capacité de travail, le sens de l’organisation, la productivité, la concentration, la mémoire. Concrètement, la personne multiplie les erreurs alors qu’elle n’est pas coutumière du fait, elle se démotive, a du mal à tenir les délais et adopte, dans certains cas, une tenue négligée.
Elle peut également avoir tendance à prendre plus de travail qu’elle n’est capable d’assumer ou à se mêler de façon intempestive du travail des autres. Typique également : ses absences « perlées », c’est-à-dire répétées et de courte durée, de deux ou trois jours à chaque fois. Le repli sur soi, l’irritabilité, les crises de panique et de confiance en soi sont aussi des indicateurs. Sur le plan somatique, la personne peut se plaindre de maux de tête, d’insomnies, devenir anorexique ou boulimique. Elle est imprévisible, et cela inquiète beaucoup les recruteurs.
Evidemment, la crise liée au Covid-19 n’arrange rien. Il n’est, par exemple, pas rare que des personnes en situation de handicap psychique se sentent mal à l’aise dans un environnement professionnel où le port du masque est obligatoire. Elles ne vivent pas bien le fait de ne pas pouvoir distinguer les émotions sur le visage de leurs collègues. Il faudrait d’ailleurs généraliser l’usage des masques transparents. Dans la dynamique du plan de relance [annoncé le 3 septembre par le gouvernement], le fait que l’Agefiph [Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées] et le FIPHFP [Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique] viennent d’annoncer qu’ils soutiennent fortement le financement de ces masques inclusifs est une bonne nouvelle.
_ Comment bien accompagner le handicap psychique en entreprise ?
Plusieurs phases sont nécessaires. Il faut d’abord mettre en place une équipe pluridisciplinaire dont les interventions pourront être mobilisées en fonction de la situation : médecin du travail, responsable handicap, directeur ou responsable des ressources humaines, assistance sociale, consultant ou psychologue externe et le manageur.
Il faut ensuite mener des campagnes internes pour sensibiliser les salariés à diverses questions : Quels sont les signaux d’alerte ? Qu’est-ce que le handicap psychique ? Comment le distinguer du handicap mental ? Quelles formes peut-il prendre ? Quel comportement adopter avec une personne fragilisée par un trouble psychique ?
On pourra être amené à aménager le poste de la personne, le temps de travail en particulier. Après un arrêt maladie, le retour à l’emploi peut s’effectuer par étapes, avec un mi-temps thérapeutique, des journées de télétravail.
Expliquer aux collaborateurs pourquoi la personne bénéficie d’aménagements particuliers est essentiel. Cela permet d’éviter les tensions, de désamorcer les jalousies qui peuvent amener un salarié à demander : « Pourquoi peut-il commencer le matin plus tard que moi ? » La posture managériale est importante : il faut passer du temps à bien définir les tâches, être bienveillant et dans le non-jugement.
Plus que jamais en ces temps de Covid-19, il est nécessaire de nourrir un dialogue régulier avec les collaborateurs en situation de handicap psychique, de leur permettre de s’exprimer, de s’enquérir de leurs besoins spécifiques, car le télétravail peut décupler des sentiments d’angoisse liés à l’isolement.
_ L’association Clubhouse France fait partie des structures pionnières sur la prise en compte du handicap psychique. Quelles en sont les méthodes ?
Clubhouse est un concept né aux Etats-Unis en 1948. Il existe plus de 350 structures à travers le monde. En France, nous avons ouvert nos portes en 2011 et travaillons désormais avec une centaine d’entreprises partenaires. Cette association se veut un lieu de vie de jour, non médicalisé, qui fonctionne sur le principe de la cogestion. Les membres, volontaires, gèrent l’endroit comme une petite entreprise.
Lire aussi « Pour eux, c’est sûr, je suis un tire-au-flanc » : en finir avec l’incompréhension du handicap au travail
Chacun fait ce qu’il veut et peut, prend soin du lieu, fait la cuisine, crée des ateliers d’anglais, de retour à l’emploi, sur le logement. C’est le principe de l’empowerment : on ne considère plus la personne comme un malade, mais comme un individu avec des compétences et des ressources qu’il peut mettre en œuvre dans ce cadre d’entraide et de bienveillance.
L’une de nos méthodes fondatrices est la pair-aidance. Ce concept désigne l’entraide, l’accompagnement entre personnes concernées par une même maladie psychique. Ainsi, une personne bipolaire rétablie va décider d’accompagner un patient pas encore sorti d’affaire. En France, dans les hôpitaux, ce modèle se développe, on appelle cela le « patient aidant ». C’est encourageant.
Depuis l’épidémie de Covid-19, nous avons mis en place le « e-club house » visant à conserver autant que possible le lien existant d’habitude dans nos structures. Nous avons créé des ateliers en ligne permettant d’échanger et nous avons appelé les membres de l’association chaque jour pendant le confinement. Cela nous a donné l’idée de mettre en place ces e-clubs dans les zones rurales. La preuve que les situations de crise peuvent être des moteurs d’innovation.
Isabelle Hennebelle pour LeMonde.fr

La maladie bipolaire: documents

 

Documents sur la maladie bipolaire 

pour les malades et pour les proches aidants



Ces documents ont été choisis avec un psychiatre et une psychologue 


Vidéos sur YOU TUBE:
  • Comment vivre avec un bipolaire et comment réagir, lui parler... : You Tube site Le Bipolaire : https://youtu.be/qPHFIanwcU4
  • C'est quoi le trouble bipolaire : You Tube site Le Bipolaire : https://youtu.be/mR_ahS5X9-g


Sites Internet :  

  • Site Argos 2001:   http://www.argos2001.fr
         L'association ARGOS 2001 est animée par des personnes atteintes de troubles bipolaires et          des proches. Parmi ses missions, elle organise des conférences, anime des groupes de paroles réguliers, tient une permanence téléphonique à l'écoute de tous et participe à des colloques sur la santé mentale et le handicap.

  • Site de l'Université Douglas spécialisée dans les troubles de l'humeur : www.douglas.qc.ca


Livres : 
  • Livre BD "Goupil ou Face" de Lou Lubie
  • "La maladie bipolaire expliquée aux souffrants et aux proches" Dr Giachetti
  • "Vivre avec un maniaco-dépressif" Dr Christian gay



Argos 2001 Doubs
Tél : 07.66.81.49.70
Facebook : Argos 2001 FrancheComté 
Twitter: Bipolaire Argos 2001 Doubs.      
 Argos2001doubs.blogspot.com







#bipolarité #maladies bipolaires #Argos 2001 #Doubs #Franche-Comté #troubles de l'humeur

Proches: 6 conseils pour soutenir le malade bipolaire

 Soutenir un membre de famille


  1. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 1
    1
    Comprenez que certains comportements de cette personne sont liés à son trouble bipolaire. Par exemple, une personne qui parle d'elle-même de manière égoïste ou qui se vante est généralement perçue comme une personne arrogante et égocentrique. Ce même comportement chez une personne bipolaire est le signe d'une manie, tout comme les autres comportements qui vous paraissent désagréables. Vous arriverez à mieux comprendre ce trouble si vous savez reconnaitre ces comportements comme des symptômes de la maladie, pas comme des comportements volontaires. Cependant, faites attention de ne pas associer tous les comportements que cette personne démontre à des symptômes de sa maladie, car les personnes atteintes de trouble bipolaire peuvent aussi être en colère ou tristes comme n'importe qui d'autre.
    • Une des façons de mieux comprendre la maladie du membre de votre famille et de le soutenir est de simplement lui poser des questions à propos de ce qu'il ressent. Cependant, assurez-vous de le faire en toute discrétion et de ne pas le mettre mal à l'aise avant d'aborder le sujet. S'il se sent menacé, vous pouvez simplement lui demander comment il se sent pour obtenir plus d'informations à propos de ce qu'il traverse.

  2. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 2
    2
    Soutenez le membre de votre famille pendant son traitement. Puisque le trouble bipolaire peut être traité au moyen de médicaments et d'une thérapie, il est crucial de lui montrer votre soutien pendant la durée de son traitement. Vous pouvez vous impliquer en participant à la psychothérapie du membre de votre famille. Une thérapie familiale peut aussi vous aider à le soutenir.
    • Communiquez avec le psychologue qui le suit. Si le membre de votre famille vous a permis de discuter avec son thérapeute, vous pouvez lui parler des inquiétudes ou des problèmes que vous avez au fur et à mesure qu'ils apparaissent. Vous pouvez aussi de cette façon obtenir plus d'informations pour savoir comment vous pouvez aider le membre de votre famille.
    • Si le membre de votre famille ne reçoit pas pour l'instant de traitement, vous pouvez l'encourager à en trouver un. Il existe de nombreuses ressources utiles sur Internet [1] [2]. Vous pouvez aussi faire une recherche auprès de thérapeutes et de psychiatres spécialisés dans le trouble bipolaire. Cependant, évitez de le forcer à suivre un traitement s'il ne le veut pas (à moins que son comportement puisse être dangereux pour lui ou pour les autres), cela va lui faire peur et pourrait mettre votre relation en péril.

  3. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 3
    3
    Aidez-le à suivre son traitement. Les personnes atteintes de trouble bipolaire évitent généralement de prendre leurs médicaments, car elles peuvent trouver du plaisir lors de leurs manies. Si vous remarquez que le membre de votre famille ne prend pas ses médicaments, la première chose à faire est d'en avertir son psychiatre ou son docteur le plus tôt possible. Il y a de bonnes chances que le docteur veuille en discuter avec cette personne et il vous informera de la marche à suivre. Si vous ne pouvez pas discuter avec son docteur, vous pouvez l'encourager à prendre ses médicaments ou lui offrir des récompenses en échange (par exemple une certaine friandise ou une activité qu'il apprécie) s'il consent à prendre ses médicaments.

  4. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 4
    4
    Aidez-le pendant un épisode maniaque ou hypomaniaque. Si vous remarquez des signes qui indiquent que cette personne traverse un épisode de manie, il est essentiel de l'aider pour éviter qu'elle ne se blesse.
    • Négociez avec elle pour éviter qu'elle ne se blesse pendant ses comportements à risques (jeux de hasard, vitesse excessive, prise de drogues, mauvais comportement sur la route).
    • Tenez les enfants, les personnes handicapées et les personnes vulnérables loin de cette personne pour qu'elle évite de leur faire du mal.
    • Discutez avec le docteur qui le suit ou appelez une ambulance ou SOS Suicide s'il présente le risque de se faire du mal ou du faire du mal aux autres.

  5. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 5
    5
    Planifiez les moments de crise. Il est important d'avoir un plan d'action pour gérer les urgences afin de désamorcer une situation de crise. Gardez les numéros de téléphone de membres de votre famille qui peuvent vous aider, ainsi que celui du docteur et des hôpitaux. Ne gardez pas ces informations seulement dans votre téléphone au cas où vous resteriez sans batterie, vous devez avoir ces numéros écrits quelque part et les garder en permanence sur vous (par exemple dans votre portefeuille ou votre sac). Donnez-en une copie au membre de votre famille. Vous pouvez même mettre en place un plan ensemble pour les moments où cette personne devient émotionnellement instable.

  6. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 6
    6
    Aidez cette personne à éviter les éléments déclencheurs. Un élément déclencheur est un comportement ou une situation qui augmente la probabilité d'apparition de résultat négatif, dans ce cas précis, d'épisodes maniaques ou dépressifs. Parmi les éléments déclencheurs possibles, on retrouve certaines substances comme la caféine, l'alcool et d'autres drogues [3]. Les éléments déclencheurs peuvent aussi inclure des émotions négatives comme le stress, un régime alimentaire mal équilibré, des problèmes de sommeil (en dormant trop ou pas assez) ou des conflits interpersonnels. Le membre de votre famille pourrait aussi avoir des déclencheurs qui lui sont propres. Vous pouvez l'aider en le décourageant de se livrer à ces comportements ou en l'aidant à revoir ses priorités pour réduire son niveau de stress.
    • Les personnes atteintes de troubles bipolaires expriment souvent des critiques à l'encontre des autres.
    • Si vous vivez avec cette personne, vous pouvez éliminer certaines substances comme l'alcool de votre foyer. Vous pouvez aussi essayer de créer un environnement plus relaxant en contrôlant la lumière, la musique et les niveaux d'énergie.

  7. Image intitulée Deal with a Bipolar Family Member Step 7
    7
    Faites preuve de compassion. Plus vous vous informez à propos du trouble bipolaire, plus vous arriverez à le comprendre et à l'accepter. Même s'il peut être compliqué de gérer ce genre de trouble au sein de votre famille, vos inquiétudes et votre prévenance peuvent aider le membre de votre famille qui en est atteint.
    • Une des façons de lui montrer que vous vous souciez de son état est de répondre présent lorsqu'il en a besoin et de lui montrer que vous voulez l'aider à guérir. Vous pouvez aussi lui proposer de l'écouter lorsqu'il a envie de parler de sa maladie.
    Argos 2001 Doubs
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E-café Sam. 27 mai 2023 10h-12h