À quoi ressemble un épisode dépressif ?
Marion reste au fond de son lit en plein désespoir. « Je cherche une solution pour mourir et je dors 18h par jour ».
Pour Damien, un épisode dépressif se résume à s' arracher du lit le matin « pour aller se poser sur le canapé, ne pas ouvrir les volets parce que la lumière m'agresse, ne sortir que si j'y suis obligée, manger les cochonneries que je peux trouver et qui ne nécessitent pas de préparation ou de réchauffage, et me traîner sous la douche si jamais je pue vraiment. (oui oui, c'est très glam). »
Roxane dévoile « qu’il y a juste quelques mois j'avais envie de mourir, j'avais tout prévu, mais je me suis fait hospitaliser. Actuellement je remonte la pente, mais c'est long, je fais 2 pas en avant et un en arrière ».
Les épisodes dépressifs étaient très violents dans l’expérience de Maude : « plus d'énergie, peur de tout, envie de pleurer sans cesse, car envahie d'une énorme tristesse, tentatives de suicide répétées. Pour y faire face, je me shootais aux médocs (plus jeune, je me suis longtemps défoncée avec somnifères et neuroleptiques). »
Enfin, Victor affirme n’avoir « envie de rien (sauf de disparaître), impossibilité de se lever le matin, rester au lit 90/100 du temps ».
« Les épisodes dépressifs sont très sévères pour ce qui me concerne et sont plutôt rares. Ce sont souvent des ruptures à la suite d'une longue phase maniaque. Le corps et l'âme disent "stop" : dans ces moments, je ne suis plus capable de gérer le quotidien et je me sens extrêmement vide (je ne prends plus soin de moi). Cela amène beaucoup de culpabilité et des envies de mort. Les idées noires sont récurrentes. » développe Astrid.
Cindy reconnaît « qu’avant de connaître mon mari, je me souviens parfaitement être descendu en enfer, là où mes démons m’emmènent quand je n’ai plus la force de sourire, quand je n’ai plus la force de me lever de mon lit, quand j’y ouvre les yeux et que je les referme aussi tôt pour ne pas affronter la journée qui arrive, car j’ai trop mal, trop mal pour continuer à vivre. Tel est la phase dépressive, et elle peut durer des semaines ou des mois. Elle dure le temps que les antidépresseurs que l’on vous a prescrits fassent leurs effets. »