Briser les idées fausses
- 1Expliquez que le trouble existe vraiment. Malheureusement, il y a encore des gens qui doutent de l’existence de cette maladie mentale ou de son diagnostic. Assurez-vous que les autres savent que c’est une vraie maladie. Si quelqu’un remet en question le diagnostic ou s’il fait un commentaire qui remet en question les maladies mentales en général, vous devez prendre la parole. Dites-lui : « le trouble bipolaire existe depuis longtemps. Même si on l’a appelé différemment dans le passé, c’est une maladie qui a toujours existé [6] ».
- Il pourrait aussi être utile de lui expliquer que vous ne pouvez pas simplement « prendre sur vous ». Dites-lui : « la différence entre le trouble bipolaire et les phases de tristesse et de joie est que je ne peux pas vraiment contrôler mes humeurs. Je ne peux pas devenir plus joyeux ou me calmer quand je dois le faire ».
- 2Parlez-leur des effets du trouble. Il existe encore beaucoup de stigmates autour de ce trouble. De nombreuses personnes supposent que les patients atteints ne sont pas capables de vivre une vie normale. Indiquez-leur que ce n’est pas le cas. Par exemple, si quelqu’un a l’impression que vous ne pouvez pas vous occuper d’une certaine tâche au travail à cause de votre trouble, dites-lui que ce n’est pas vrai. Vous pourriez par exemple lui dire : « même si j’ai du mal à cause de mon trouble, je travaille dur pour m’assurer de pouvoir faire ce que j’ai à faire. Cela ne veut pas dire que je ne peux pas faire ce que les autres font [7] ».
- Vous devez aussi intervenir si quelqu’un dit que quelqu’un d’autre ne peut pas faire quelque chose à cause de son trouble. Par exemple, si quelqu’un dit qu’un de vos collègues ne peut pas s’occuper d’une certaine tâche à cause de sa maladie, vous pouvez répondre : « en fait, la plupart des patients sont capables de le faire lorsqu’ils arrivent à gérer leurs symptômes ».
- Si vous suivez un traitement qui vous permet de gérer efficacement vos symptômes, mentionnez-le. Vous pourriez dire par exemple : « je prends des médicaments qui m’aident vraiment à contrôler mes symptômes ». Même si le trouble est difficile parfois, ce n’est pas une situation désespérée.
- Il pourrait être utile de comparer le trouble bipolaire à une autre maladie. Par exemple : « c’est comme si quelqu’un a du diabète. S’il fait attention et s’occupe de ses symptômes, en suivant les bons soins, il peut faire tout ce qu’il veut sans problème ».
- 3Dissipez les idées reçues sur les médicaments. De nombreuses personnes ont une opinion négative à propos des traitements médicamenteux. Elles pourraient penser qu’ils transforment le patient ou qu’il se change en robot ou en zombie. Même s’il peut parfois falloir attendre un moment avant de trouver les bons médicaments, ils deviennent utiles une fois que vous en prenez la bonne dose [8].
- Vous pourriez leur répondre : « certaines personnes ont eu de mauvaises expériences en prenant des médicaments pour trouver le bon traitement. J’en ai pris qui m’ont fait me sentir différent ou anesthésié, mais en travaillant avec mon médecin, nous avons pu trouver le bon traitement ».
- Expliquez l’aide que vous apportent les médicaments. Dites par exemple : « maintenant que je prends le bon traitement, je me sens bien. Mes humeurs sont plus stables et même si je continue à passer par des phases d’humeur haute et basse, elles n’affectent plus autant ma personnalité ».
- 4Expliquez pourquoi la thérapie est importante. De nombreuses personnes pensent que la thérapie est complaisante ou inutile. Racontez-leur les bénéfices que vous en retirez. Vous ne faites pas preuve de faiblesse en demandant de l’aide [9].
- Il peut aussi être utile dans ce cas-là de comparer le trouble bipolaire à d’autres maladies. Par exemple, vous pouvez dire : « si j’avais une maladie chronique du cœur, je consulterais aussi un médecin régulièrement. Puisque j’ai une maladie mentale chronique, je dois consulter un thérapeute ».
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